Olivier Faure réélu premier secrétaire du Parti socialiste face à Nicolas Mayer-Rossignol

À deux ans de l'élection présidentielle, les quelque 40.000 militants du Parti socialiste étaient appelés à voter ce jeudi 5 juin pour désigner qui d'Olivier Faure ou de Nicolas Mayer-Rossignol prendrait les rênes de la formation à la rose. Leur choix s'est porté sur le premier secrétaire sortant aux dépens du maire de Rouen: Olivier Faure a obtenu 50,9% des voix contre 49,1% pour son concurrent.
Au premier tour, Olivier Faure (42,21% des suffrages) avait devancé d'une courte tête Nicolas Mayer-Rossignol (40,38%). À l'issue du scrutin, le troisième candidat, le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud (17,41%), avait fait savoir qu'il voterait pour Olivier Faure au tour suivant tout en précisant qu'il ne s'agissait pas d'une consigne de vote adressée à ses soutiens, mais d'un "choix personnel".
"Merci aux militantes et militants qui me renouvellent, ce soir, leur confiance",a déclaré Olivier Faure sur X.
Le principal enjeu au cœur de cette élection était la stratégie d'union de la gauche prônée par le Parti socialiste en vue de la présidentielle 2027. Car tout en s'accordant sur le principe, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol n'étaient pas sur la même ligne quant au périmètre exact que devrait avoir une telle union.
Après s'être fait l'avocat d'une alliance avec La France insoumise pour les deux dernières élections législatives, en 2022 et 2024, Olivier Faure a défendu une union très large unissant l'ensemble de la gauche non-mélenchoniste. Un arc allant de Raphaël Glucksmann, le leader de Place publique, à un ex-LFI tel que François Ruffin. Et pour désigner le candidat représentant cette union, Olivier Faure prônait l'organisation d'une primaire.
Comptant parmi ses alliés la présidente de la région Occitanie Carole Delga ou le maire de Saint-Ouen Karim Bouamrane, Nicolas Mayer-Rossignol était lui opposé à toute primaire. Il considérait également que la meilleure des stratégies pour sa formation est d'en faire un "Grand Parti socialiste" visant à rassembler "ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l'extérieur" comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve.
Nicolas Mayer-Rossignol et ses proches ont aussi reproché à Olivier Faure de gérer le PS de façon "clanique" et de faire preuve d'"ambiguïté" vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon et de LFI alors qu'Olivier Faure a multiplié ces derniers mois les déclarations pour prendre ses distances avec le leader de La France insoumise.
BFM TV