Plusieurs milliers de manifestants à Paris pour dénoncer la situation à Gaza à l’appel d’organisations de jeunesse

La préfecture de police de Paris (PP) a dénombré 4 000 participants à ce rassemblement organisé place de la République à l’appel de l’Union étudiante, de l’Union syndicale lycéenne, du Comité Palestine Sorbonne et du Rassemblement pour l’égalité et la démocratie.
Souhaitant « exercer une pression supplémentaire sur le pouvoir qui tarde à agir » et « alors que l’urgence de la situation nécessite des mesures immédiates pour stopper Israël dans son projet génocidaire », les manifestants ont brandi des pancartes et scandé des slogans tels que « 90 % de la population déplacée », « Israël casse toi la Palestine n’est pas à toi », « sanctions économiques, boycott académique sur l’État génocidaire », « ce n’est pas une guerre c’est un génocide ».
Six personnes interpellées« Il faut une reconnaissance de l’État palestinien par la France et du génocide par l’État », a réclamé Sephora, 23 ans, étudiante, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille. « Il y a beaucoup de monde c’est bien que la jeunesse se mobilise, ça fait du bien d’être là, l’opinion commence à se sensibiliser, il faut continuer », a déclaré Cloé, 25 ans, qui a aussi souhaité garder l’anonymat.
Le rassemblement qui s’est déroulé dans le calme - une seule personne a été interpellée pour outrage selon la PP - s’est poursuivi par un cortège sauvage aux alentours de 18 heures qui s’est dirigé vers le boulevard Magenta avant d’être bloqué par les forces de l’ordre sans incident, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Un deuxième cortège s’est formé rue du Caire, les policiers ont tenté de les bloquer et ont reçu des projectiles. Les forces de l’ordre ont fait usage de moyens de défense intermédiaire », a précisé la PP. Selon une deuxième journaliste de l’AFP, ce second cortège était composé d’environ une centaine de personnes et les forces de l’ordre ont notamment fait usage de lacrymogène pour disperser la petite foule.
Six personnes ont été interpellées, ont indiqué les autorités.
Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive à la mi-mars sur la bande de Gaza, et a intensifié ses opérations militaires le 17 mai, dans le but affiché d’anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas, libérer les derniers otages restants et prendre le contrôle du territoire.
Plus de 53 901 Gazaouis, majoritairement des civils, ont été tués par cette campagne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
SudOuest