Présidentielle 2027 : Raphaël Glucksmann « ne participera pas » à une primaire de la gauche

C’est net, c’est niet. Le social-démocrate Raphaël Glucksmann, leader du parti Place publique, affirme vendredi 23 mai dans un entretien au Monde qu’il « ne participera pas à une primaire » pourtant souhaitée par de nombreuses voix à gauche, mais qu’il juge « mortifère ».
« Je ne participerai pas à un truc d’appareils qui produit une synthèse molle, car ça ne fonctionnera pas », explique Raphaël Glucksmann, qui rejette donc les appels de François Ruffin et de Marine Tondelier à une large primaire englobant notamment La France insoumise.
Or le social-démocrate prévient qu’il « n’y aura pas de candidature commune avec Jean-Luc Mélenchon », avec qui il assume sa « contradiction frontale » sur des thèmes comme l’Europe, la défense ou encore le nucléaire.
« Il ne s’agit pas d’ego, il s’agit d’idées » et « mettre ses principes dans sa poche, c’est la certitude de la faillite morale et de la défaite politique », ajoute-t-il. Raison pour laquelle il ne répondra pas non plus à l’invitation de Lucie Castets, qui convie tous les partis de gauche à une réunion le 2 juillet, y compris LFI.
« Feindre de pouvoir aller ensemble à la présidentielle fait peser un soupçon d’insincérité sur notre espace politique. C’est mortifère », balaye-t-il.
Le co-président de Place publique entend au contraire « d’abord discuter avec le Parti socialiste d’une offre commune, dans le mouvement des européennes » de 2024 où leur liste commune qu’il conduisait a terminé en troisième position avec près de 14 % des voix, talonnant le camp présidentiel.
Selon Raphaël Glucksmann, c’est cette stratégie « qui permettra une dynamique » qu’il souhaite ensuite élargir « à d’autres forces politiques et sociales dont les visions sont compatibles ».
Déterminé à « tout faire pour que (le) pôle démocrate, social et écologiste soit en mesure de gagner en 2027 » et pas seulement « d’être premier à gauche », il ne se prononce pas sur sa propre candidature mais souligne que l’on « verra bientôt qui est le mieux placé pour le faire ».
La Croıx