Sa relation avec Michèle Tabarot, les projets pour sa ville et priorités, sa place dans l’agglo... : ce qu'il faut retenir de l’interview du maire du Cannet

Sur son bureau à l’hôtel de ville du Cannet, cette photo où Michèle Tabarot lui passe symboliquement le flambeau, via l’écharpe de maire. Depuis, l’ancien premier adjoint a pris ses marques dans ce rôle que lui a dévolu la députée Les Républicains. S’est affirmé dans la fidélité, au point de se prendre véritablement au jeu, après avoir d’abord rendu service. En attendant de savoir s’il se représentera en 2026, Yves Pigrenet (co) gère avec plaisir sa commune, depuis la mairie… ou parfois aussi sa pharmacie, soudain transformée en permanence politique. Mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait le remède!
En 2023, vous me disiez: "Finalement, maire, ça me plaît." Toujours le cas?
Oui. Mais j’aimais déjà mon travail de premier adjoint et président du CCAS. Quand on peut aider les administrés, c’est une noble vocation.
Y compris lorsqu’ils vous consultent… jusque dans votre officine?
C’est vrai qu’en étant pharmacien, je suis un maire très accessible (sourire). Mais c’est aussi l’intérêt, car on reproche parfois aux politiques de ne pas l’être assez.
Avec Michèle Tabarot, députée et "cheffe de la majorité municipale", comment ça s’organise?
On travaille en osmose. Nous avons régulièrement des réunions en tête à tête pour confronter nos idées mais, en général, nous avons le même point de vue et tous deux les pieds sur terre. Après, la culture c’est un peu mon dada, tout comme le social. Pour les finances ou l’urbanisme, nous œuvrons ensemble, comme lorsque nous prenons la décision sympathique de baisser les impôts locaux.
Côté projet, il y a toujours la mue de l’écoquartier Rocheville, avec sa place et son nouveau restaurant dans la halle gourmande. La suite c’est quoi?
Le nouveau parking souterrain de 105 places publiques sur deux niveaux se termine et va ouvrir très bientôt, avec un immeuble de quatre étages au-dessus au carrefour Francklin- Roosevelt-Four-à-Chaux. Il y aura aussi des commerces qui ne sont pas encore occupés.
À Rocheville, dans cette partie entre deux immeubles, il restera à raser le bâtiment de la société Cedeo pour y édifier un immeuble neuf aligné, c’est en cours de discussion avec le propriétaire. Aux Arcades, nous sommes également en négociations pour récupérer tout le bâtiment, y compris le tabac, afin de le réhabiliter complètement avec des logements et des commerces au niveau de ce qu’on veut faire. Quant à la place, on se réjouit du succès du Basilic qui ouvre désormais le soir et de son marché.
Autre secteur en ébullition, Le Cannet-Centre?
Le gros projet est aussi d’y réaliser un parking de 125 places sur Jean-Jaurès, avec une partie en location-vente pour les riverains et une autre pour le passage des visiteurs. On veut aussi y implanter une halle alimentaire [un peu à l’image de celle qui n’avait pas fonctionné à Rocheville] et, en attendant, il y a ce petit marché du mardi (notre édition du 25 juin).
Du stationnement pour les voitures mais aussi un projet pour les piétons?
Nous allons aménager un cheminement piéton de la rue Tivoli jusqu’à la place Bellevue dans la vieille ville, avec la création d’un nouvel ascenseur avec accès PMR à côté de la mairie. La végétation gênante sera enlevée puis remplacée par des arbres à agrumes, symboliques de la cité historique.
La poursuite du tracé du BHNS (bus à haut niveau de services), c’est bien?
Oui mais cela ne créera pas beaucoup de changement sur le boulevard Paul-Doumer car il n’y a pas assez de place pour y créer une voie dédiée. Sur la place Rocheville, on a obtenu de l’agglomération qu’il n’y ait pas de gare de bus comme initialement prévue mais seulement un quai bidirectionnel. Tout ça va s’accompagner d’une augmentation de la fréquence des bus, notamment sur les secteurs Mont-Joli, Maurice-Jeanpierre et du Colombier.
La commune va aussi bénéficier de 10 millions d’euros de l’agglomération, notamment pour la création d’un parking relais au bas du Campon?
Comme quoi, on a eu raison de râler pour réclamer une meilleure répartition des fonds car nous étions lésés. Avec son président David Lisnard, nous avons rétabli un dialogue serein [les élus de la majorité LR du Cannet ont à nouveau siégé au sein du conseil communautaire et y ont retrouvé leurs délégations (notre édition du 27 juin).
Le Cannet, ville-dortoir et banlieue de Cannes, c’est une image dépassée?
C’est une image qui a bien évolué au fil du temps car pas mal de choses ont été réalisées pour les actifs. Les Cannettans aiment vivre au Cannet où nos fêtes, comme la Saint-Didier le 2 août, sont très conviviales et peut-être moins bling-bling que sur la Croisette.
Le RN clame son envie de "déboulonner Michèle Tabarot" et a des visées sur l’hôtel de ville. Vous vous représentez en 2026?
Ah, avec Michèle, on n’en a pas encore parlé, rien n’est acté. La députée, elle est quand même bien implantée et elle défend avec vigueur les intérêts des Cannettans à l’Assemblée, alors je reste très confiant, même si une élection n’est jamais jouée avant d’être votée.
La sécurité
C’est une action au quotidien et même si nous avons une police municipale remarquable, présente 7 j/7 et 24h /24, avec plus de 400 caméras, il ne faut pas se relâcher!
Notre action envers les générations
Notamment avec l’aménagement de l’école Emile-Roux dans l’ancien centre de loisirs où seront transférées cinq classes de La Bastière avant sa complète réhabilitation.
Le sport
On va encore soutenir nos clubs sportifs et notamment le handibasket avec les Hornets. C’est une équipe particulièrement attachante et exceptionnelle, qui offre un vrai spectacle à Maillan. Ces jeunes sont fantastiques!
Sur son bureau à l’hôtel de ville du Cannet, cette photo où Michèle Tabarot lui passe symboliquement le flambeau, via l’écharpe de maire. Depuis, l’ancien premier adjoint a pris ses marques dans ce rôle que lui a dévolu la députée Les Républicains. S’est affirmé dans la fidélité, au point de se prendre véritablement au jeu, après avoir d’abord rendu service. En attendant de savoir s’il se représentera en 2026, Yves Pigrenet (co) gère avec plaisir sa commune, depuis la mairie… ou parfois aussi sa pharmacie, soudain transformée en permanence politique. Mais qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait le remède!
En 2023, vous me disiez: "Finalement, maire, ça me plaît." Toujours le cas?
Oui. Mais j’aimais déjà mon travail de premier adjoint et président du CCAS. Quand on peut aider les administrés, c’est une noble vocation.
Y compris lorsqu’ils vous consultent… jusque dans votre officine?
C’est vrai qu’en étant pharmacien, je suis un maire très accessible (sourire). Mais c’est aussi l’intérêt, car on reproche parfois aux politiques de ne pas l’être assez.
Avec Michèle Tabarot, députée et "cheffe de la majorité municipale", comment ça s’organise?
On travaille en osmose. Nous avons régulièrement des réunions en tête à tête pour confronter nos idées mais, en général, nous avons le même point de vue et tous deux les pieds sur terre. Après, la culture c’est un peu mon dada, tout comme le social. Pour les finances ou l’urbanisme, nous œuvrons ensemble, comme lorsque nous prenons la décision sympathique de baisser les impôts locaux.
Côté projet, il y a toujours la mue de l’écoquartier Rocheville, avec sa place et son nouveau restaurant dans la halle gourmande. La suite c’est quoi?
Le nouveau parking souterrain de 105 places publiques sur deux niveaux se termine et va ouvrir très bientôt, avec un immeuble de quatre étages au-dessus au carrefour Francklin- Roosevelt-Four-à-Chaux. Il y aura aussi des commerces qui ne sont pas encore occupés.
À Rocheville, dans cette partie entre deux immeubles, il restera à raser le bâtiment de la société Cedeo pour y édifier un immeuble neuf aligné, c’est en cours de discussion avec le propriétaire. Aux Arcades, nous sommes également en négociations pour récupérer tout le bâtiment, y compris le tabac, afin de le réhabiliter complètement avec des logements et des commerces au niveau de ce qu’on veut faire. Quant à la place, on se réjouit du succès du Basilic qui ouvre désormais le soir et de son marché.
Autre secteur en ébullition, Le Cannet-Centre?
Le gros projet est aussi d’y réaliser un parking de 125 places sur Jean-Jaurès, avec une partie en location-vente pour les riverains et une autre pour le passage des visiteurs. On veut aussi y implanter une halle alimentaire [un peu à l’image de celle qui n’avait pas fonctionné à Rocheville] et, en attendant, il y a ce petit marché du mardi.
Du stationnement pour les voitures mais aussi un projet pour les piétons?
Nous allons aménager un cheminement piéton de la rue Tivoli jusqu’à la place Bellevue dans la vieille ville, avec la création d’un nouvel ascenseur avec accès PMR à côté de la mairie. La végétation gênante sera enlevée puis remplacée par des arbres à agrumes, symboliques de la cité historique.
La poursuite du tracé du BHNS (bus à haut niveau de services), c’est bien?
Oui mais cela ne créera pas beaucoup de changement sur le boulevard Paul-Doumer car il n’y a pas assez de place pour y créer une voie dédiée. Sur la place Rocheville, on a obtenu de l’agglomération qu’il n’y ait pas de gare de bus comme initialement prévue mais seulement un quai bidirectionnel. Tout ça va s’accompagner d’une augmentation de la fréquence des bus, notamment sur les secteurs Mont-Joli, Maurice-Jeanpierre et du Colombier.
La commune va aussi bénéficier de 10 millions d’euros de l’agglomération, notamment pour la création d’un parking relais au bas du Campon?
Comme quoi, on a eu raison de râler pour réclamer une meilleure répartition des fonds car nous étions lésés. Avec son président David Lisnard, nous avons rétabli un dialogue serein [les élus de la majorité LR du Cannet ont à nouveau siégé au sein du conseil communautaire et y ont retrouvé leurs délégations.
Le Cannet, ville-dortoir et banlieue de Cannes, c’est une image dépassée?
C’est une image qui a bien évolué au fil du temps car pas mal de choses ont été réalisées pour les actifs. Les Cannettans aiment vivre au Cannet où nos fêtes, comme la Saint-Didier le 2 août, sont très conviviales et peut-être moins bling-bling que sur la Croisette.
Le RN clame son envie de "déboulonner Michèle Tabarot" et a des visées sur l’hôtel de ville. Vous vous représentez en 2026?
Ah, avec Michèle, on n’en a pas encore parlé, rien n’est acté. La députée, elle est quand même bien implantée et elle défend avec vigueur les intérêts des Cannettans à l’Assemblée, alors je reste très confiant, même si une élection n’est jamais jouée avant d’être votée.
Ses 3 priorités
La sécurité
C’est une action au quotidien et même si nous avons une police municipale remarquable, présente 7 j/7 et 24h /24, avec plus de 400 caméras, il ne faut pas se relâcher!
NOtre action envers les générations
Notamment avec l’aménagement de l’école Emile-Roux dans l’ancien centre de loisirs où seront transférées cinq classes de La Bastière avant sa complète réhabilitation.
Le sport
On va encore soutenir nos clubs sportifs et notamment le handibasket avec les Hornets. C’est une équipe particulièrement attachante et exceptionnelle, qui offre un vrai spectacle à Maillan. Ces jeunes sont fantastiques!
Le coup de gueule
La loi SRU sur les logements sociaux qui n’évolue pas et nous vaut une amende annuelle d’environ 2 millions d’euros, même si on peut en déduire quelques subventions. Nous sommes la ville la plus construite du département, où il n’y a plus de foncier disponible alors cette application de la loi (25% de logements sociaux) est une aberration. Dans les nouvelles constructions, on réserve jusqu’à 40% de logements sociaux contre 30% demandés par l’État, mais plus on en construit, plus on nous en demande, c’est sans fin!
Le coup de coeur
Le musée Bonnard. Il y a quatorze ans, il a été créé par Michèle Tabarot sans posséder de bâtiment ni un seul tableau. Elle est revenue de Paris avec le label Musée de France et, à partir d’une œuvre offerte en mécénat, Paysage du Cannet, soleil couchant, ce musée est devenu un succès aux 50.000 visiteurs par an qui a donné une identité artistique à la ville et participe de son dynamisme économique. L’exposition [qui a commencé samedi] est une collection privée dévoilée en avant-première mondiale.
Nice Matin