Suspendue, la Première ministre thaïlandaise victime de l’establishment conservateur ?
La suspension de la Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, par la Cour constitutionnelle, mardi 1er juillet, ouvre la voie à une reconfiguration politique. Le clan conservateur, à la manœuvre contre la dirigeante, s’appuie sur les juges pour pousser son avantage.
“Paetongtarn sera chanceuse si elle tient jusqu’à la fin du mois”. The Diplomat affiche son pessimisme quant aux chances de survie politique de la Première ministre thaïlandaise, Paetongtarn Shinawatra, suspendue le 1er juillet par la Cour constitutionnelle.
Cette décision fait suite à la saisine de la cour par 36 sénateurs conservateurs accusant la Première ministre d’avoir enfreint des normes éthiques. En cause, son dialogue téléphonique avec l’ancien dirigeant cambodgien Hun Sen. Durant les dix-sept minutes de l’enregistrement qui a fuité, elle s’adresse avec déférence à l’ancien Premier ministre cambodgien et père de Hun Manet, son homologue cambodgien, semblant être prête à faire ce qu’il demande tout en dénigrant un général thaïlandais de l’armée en charge des frontières.
Cet appel téléphonique était une tactique, s’est défendue la cheffe de gouvernement thaïlandais, tout en s’excusant auprès du public. Pour elle, il s’agissait d’apaiser les relations entre Bangkok et Phnom Penh, détériorées depuis une confrontation armée le long d’un point contesté de la frontière le 28 mai, au cours de laquelle un soldat cambodgien a été tué.
Dans cette affaire, “ses chances de survivre sont proches de zéro. Car même si la Cour constitutionnelle ne décidait pas de la démettre de ses fonc
Courrier International