Taxis par milliers, jeunesse perdue, bichromie : les Coups de béret du samedi 24 mai sont servis !

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Klaxons, pétards : le moins que l’on puisse dire, c’est que les taxis savent faire entendre leurs revendications. Toute la semaine, des milliers de chauffeurs venus de Nouvelle-Aquitaine, d’Occitanie mais aussi d’Auvergne-Rhône-Alpes ont tenu le siège de la ville de Pau, cherchant à rencontrer le maire et Premier ministre, François Bayrou. Leurs efforts semblent avoir payé, puisque le Premier ministre, accompagné de son ministre des Transports, recevra une délégation à Paris ce samedi. En attendant, les taxis ont prévenu : si l’entrevue ne les satisfait pas, « on va rester ici, on n’a rien à perdre ». En attendant, une autre profession manifestera aussi son mécontentement à Pau ce samedi : la Police nationale, fortement représentée pour encadrer le mouvement des taxis, d’ailleurs. Si tous les mouvements sociaux de France et (du royaume) de Navarre se donnent le mot, est-ce qu’on ne tiendrait pas là une formidable relance du commerce des cafetiers et hôteliers ?
Donnant-donnantAppelez ça destin, heureux hasard, ou encore concours de circonstances. Quelle que soit l’expression employée, il arrive que, parfois, les êtres entrent en résonance dans un instant de grâce suspendu. Et la grâce est bel et bien tombée ce jeudi 22 mai, au siège de la fédération du Parti socialiste des Pyrénées-Atlantiques, à Pau. Alors que les élus du territoire attendaient de pied ferme leur premier secrétaire Olivier Faure, invité pour une simple séance de dédicace de son dernier livre, ce dernier s’est retrouvé, en seulement une demi-heure, mégaphone en main, à prendre fait et cause pour la mobilisation des taxis à Pau. Une boîte de communication n’aurait pas mieux fait les choses. Par cette rencontre fortuite, les syndicats de taxi ont profité de la notoriété nationale de l’élu. Première victoire ! Là où Olivier Faure a pu s’emparer d’un sujet d’actualité pour réaffirmer ses convictions politiques auprès de militants (peut-être pas parmi les taxis eux-mêmes, mais qui sait…) qui seront appelés à voter prochainement pour le renouvellement de leur leader. Strike !

Duverdier
À l’issue d’une nouvelle tranche de travaux de six mois, les thermes de Salies-de-Béarn, rebaptisés Selya Resort Thermal & Spa, ont rouvert leurs portes ce lundi 19 mai. L’établissement a accueilli ses premiers curistes : 280 profitent en ce moment des bienfaits de l’eau salée et 2 700 en tout sont attendus cette année. La réputation de la cité du sel n’est plus à faire auprès des personnes souffrant de rhumatismes, entre autres. Mais au vu de la moyenne d’âge des premiers bénéficiaires de la cure, il semble que le public féminin nouvellement ciblé pour les problèmes de fertilité notamment ne soit pas encore tout à fait au rendez-vous. Le papy-boom est là. Bientôt le baby-boom ?
Une affaire haute en couleurSi calme d’ordinaire, le village de Labastide-Monréjeau, dans l’Ouest Béarn, s’est récemment animé d’une querelle opposant l’ancien maire, Yves Piednoir, à l’actuel, Jean-Simon Leblanc. Le premier cité a attaqué le plan local d’urbanisme élaboré par le Conseil municipal du second. Il reproche aux auteurs du document d’avoir éludé des avis au cours de l’enquête publique et d’avoir commis plusieurs erreurs de droit. Pour sa part, Jean-Simon Leblanc oppose à son prédécesseur. Ce dernier est un grincheux qui saute sur toutes les occasions pour ajouter son grain de sel à la gestion municipale. Alors bien sûr, le patronyme des protagonistes prête à sourire et semble les opposer dans une lutte parfaitement manichéenne. Et si, au fond, la réalité était plus prosaïque, plus nuancée ? L’urbanisme au XXIe siècle est une matière compliquée, qui prête à l’erreur, surtout quand elle est mâtinée de règlements administratifs à n’en plus finir. Yves Piednoir semble effectivement ne pas être du genre commode. Et si, comme le chantait Nougaro, « noir et blanc sont ressemblants comme deux gouttes d’eau » ?
SudOuest