Terrorisme d’extrême droite : comment la police a infiltré le groupe AFO, dont le procès s’ouvre ce mardi
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Paris, 8 juin 2018. Le temps est lourd, orageux, quand «Jacques», un agent infiltré de la DGSI, entre dans un café parisien situé à deux pas du Louvre. Là, indiquent des éléments de procédure que Libération a pu consulter, il a rendez-vous avec un sexagénaire qui se fait appeler «Souvigny» pour être recruté dans une cellule d’extrême droite présumée terroriste. De son vrai nom Bernard S., ce dernier est «réputé responsable du secteur Ile-de-France au sein du groupe AFO», pour «Actions des forces opérationnelles», groupe clandestin soupçonné de préparer des attentats racistes.
Le duo est vite rejoint par un autre homme, Philippe C., âgé de 54 ans à l’époque, qui répond à l’alias «Achille» et fait office de bras droit de S. Lors de cet entretien, les deux hommes interrogent «Jacques» sur «sa faculté de se procurer des armes» et font «état d’autres filières d’approvisionnement». Ils lui présentent aussi leur projet : «une stratégie de tension et d’accélération consistant à prendre le prétexte d’un attentat islamiste de masse pour “tuer 200 imams radicalisés” et ainsi créer une riposte musulmane forçant la population et le gouvernement à “prendre position”», selon le rapport de «Jacques», qui précise qu
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