Thionville. Ces boutiques qui changent de mains… mais pas d’état d’esprit !

31 700 ventes et cessions de fonds de commerce ont été comptabilisées en France en 2024 (source cabinet Altares). Un bilan en légère hausse (+ 2,5 %) qui révèle aussi un dynamisme plus marqué dans les petites villes. À Thionville, qui se situe dans la catégorie des villes moyennes, qu’en est-il ? Dans le centre, une quinzaine de fonds de commerce sont en vente. On trouve des commerces de bouche, des restaurants, quelques salons de coiffure. Certains vendent pour une autre vie ; d’autres ont atteint l’âge de la retraite. C’est à ce chapitre que nous allons nous arrêter, quoique la limite d’âge soit un critère tout relatif.
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Rue du Mersch, la boutique de prêt-à-porter Gerry Weber by Amandine est en déstockage jusqu’à fin juillet. Les clientes le savent : Amandine Ornielli est sur le départ ; son employée historique, Yolande, aussi. Entre les étagères et les présentoirs de son antre, Amandine Ornielli porte fièrement ses 73 printemps. Jusqu’à l’année dernière, la question de la retraite ne l’avait jamais effleurée mais voilà, tout a une fin. « Je suis présente depuis le 9 juillet 1980 ! Pour tenir, il faut être sérieux ; être présent, tout le temps, c’est le secret ». Il faut aussi être sur le bon créneau, ce qui visiblement a assuré la longévité du commerce. Le repreneur ? « Un de mes fournisseurs qui vient installer sa franchise, Léo & Ugo ». Ce dernier arrivera donc à la rentrée prochaine sur des bases très solides ; preuve que le secteur peut encore rester porteur pour qui est sûr de ses produits et de la clientèle visée.

Amandine Ornielli, de la boutique Gerry Weber, vend son magasin qu'elle tenait depuis 45 ans dans l'hypercentre de Thionville. Photo Chrystelle Folny
À cent mètres de là, rue Jemmapes, la boutique Actuelle (prêt à porter haut de gamme) est elle aussi en plein déstockage avant changement de propriétaire. Fin juillet, Nathalie Lefort passera la main à Christel Blanchet, une ex-directrice financière passionnée de mode au contact aisé. La rencontre s’est faite naturellement : « Christel est une de mes clientes. Nos premiers échanges remontent à juin 2024. Elle est comme moi : elle aime les beaux tissus, les belles coupes. Elle aime aussi habiller les gens », confie Nathalie qui cherchait quelqu’un à son image. « Une transmission d’entreprise, c’est une étape… J’ai refusé deux propositions avant celle-ci : une qui ne me semblait pas sérieuse, l’autre qui voulait changer le concept ».
Nathalie a choisi d’accompagner Christel. « Je l’ai emmenée en collection ; elle a passé du temps à la boutique pour voir comment je travaille. Elle a bien sûr eu tous les chiffres ». Pour la repreneuse, « c’est rassurant. Il y a plein de choses nouvelles à découvrir et puis on engage de l’argent ». Son projet tient la route : il a été validé par le réseau d’appui à la création/reprise d’entreprise Alexis ainsi que France Initiative pour l’aide au financement. Une affaire prometteuse.
Le Républicain Lorrain