Un an après, la dissolution de l’Assemblée “aura peut-être délivré quelques leçons”
Le 9 juin 2024, Emmanuel Macron annonçait la dissolution surprise de l’Assemblée nationale. Un an après, sa décision paraît toujours aussi “incompréhensible” à Paul Ackermann, correspondant à Paris du journal suisse “Le Temps”. Mais en dépit d’une longue période de chaos, les responsables semblent avoir accepté le “consensus forcé” de la configuration politique.
PAUL ACKERMANN : J’étais au QG de Raphaël Glucksmann pour la soirée de résultat des élections européennes et tout le monde a été pris par surprise, les socialistes n’étaient vraiment pas contents. Sur le moment, il était difficile d’analyser cette décision, car si elle était logique d’un point de vue démocratique, au vu de la défaite du camp présidentiel, la stratégie d’Emmanuel Macron était incompréhensible.
Je me souviens que les six mois (à peu près) qui ont suivi, l’Élysée, probablement très soucieux de son image hors de France, n’a eu de cesse de solliciter les correspondants étrangers pour tenter d’expliquer cette décision. Les conseillers du président ont fini par arrêter, à peu près au moment où Emmanuel Macron a lui-même reconnu son erreur.
Un an plus tard, je peux toujours dire que celle-ci était incompréhensible et politiquement très mauvaise pour Emmanuel Macron. Mais au bout du compte, depuis l’éviction de Michel Barnier en décembre 2024, le président commence à mieux s’en sortir. Barnier a joué un
Courrier International