Vidéo. École : la série « Adolescence » pourra être diffusée en classe dès la 4ème pour prévenir violence et misogynie

Ces extraits de la minisérie, déjà montrée dans les collèges et lycées britanniques, sont « très représentatifs de la violence qui peut exister chez des jeunes », et pourront être visionnés « avec un accompagnement pédagogique à partir de la classe de quatrième », a précisé Borne. Outre-Manche, Downing Street avait déclaré fin mars que la série serait diffusée dans les collèges et lycées britanniques pour susciter le débat et tenter d'« empêcher que les jeunes garçons soient entraînés dans un tourbillon de haine et de misogynie ».
De tels supports entendent participer à la sensibilisation au problème de la « surexposition aux écrans et de la banalisation de la violence sur ces réseaux sociaux » ainsi que de la propagation de thèses dites masculinistes, des sphères misogynes qui prônent de la violence sur les femmes, argumente Élisabeth Borne.
La série raconte l’histoire d’un adolescent britannique de 13 ans, arrêté dans sa petite ville anglaise et accusé d’avoir poignardé à mort l’une de ses camarades. Des interrogatoires au poste de police à sa confrontation avec une psychologue, chaque épisode décortique la plongée des enquêteurs dans cette idéologie masculiniste et la manière dont elle a pu influencer le jeune Jamie, ainsi que la sidération de son entourage, et l’impuissance de beaucoup d’adultes face à l’impact de réseaux sociaux qu’ils méconnaissent largement.
Interrogée par ailleurs sur le problème de l’antisémitisme à l’école après des tags dans une école primaire au Havre, Élisabeth Borne a souligné que son ministère allait « actualiser le guide pour nos chefs d’établissement et pour nos professeurs, pour réagir aux nouvelles formes de l’antisémitisme ».
SudOuest