Pourquoi bailler est-il contagieux ?

Mais cela n’explique pas pourquoi on bâille à la suite des autres. Une étude de 2016 émet une hypothèse : le fait d’être contaminé par le bâillement d’autrui serait lié à notre capacité à ressentir de l’empathie. Pour le vérifier, les chercheurs ont testé leur idée sur 135 étudiants. Ils ont comparé leur profil de personnalité à la réaction qu’ils avaient face à un bâillement en vidéo. Leur constat a confirmé leur hypothèse : moins le participant était capable d’empathie, moins il était susceptible d’imiter le bâillement d’autrui.
Un travail plus récent affine cette découverte. Des chercheurs de l’Université de Tohoku au Japon expliquent que « les observations cliniques récentes montrent que les personnes diagnostiquées d’un autisme ou d’une schizophrénie ne bâillaient pas de manière contagieuse comme les individus typiques. Cela a conduit à penser qu’une capacité sociale altérée (par exemple, l’empathie mais pas uniquement) pourrait contribuer à l’incapacité d’une personne à bâiller de manière contagieuse ».
Parait-il qu’« un bon bailleur en fait bailler 10 ». Mais concernant les raisons exactes, la question est donc loin d’être tranchée.
SudOuest