Saintes : les cyclomoteurs font leur trou au Club saintongeais des véhicules d’époque

Philippe Ménard / SO
Sur l’estrade trônent les chromes de la Gnome et Rhône, une marque disparue de motos collectionnée par Jean Carangeot, un membre du club. Plus modestes mais pas moins fringantes, les mobylettes grignotent de la place dans la salle d’exposition. Cela fait cinq ans que le club fait de l’œil aux nostalgiques des cyclos, histoire de rajeunir et de renouveler les troupes. « Il y a une demande très forte. On a fait une sortie dédiée d’une centaine de kilomètres qui a bien marché », note le président, Francis Bernard. Il relève un auditoire majoritairement féminin chez les passionnés de la « mob ».
« Un plaisir différent »« Ne me parlez pas de cuisine ou de tricot ! Moi, j’aime bien tout ce qui touche à la ferraille », vrombit Cathy Seugnet. À 64 ans, la secrétaire du club chouchoute deux voitures, trois motos, mais aussi une mobylette et deux solex. « J’ai toujours trempé dans la mécanique. Je réparais les voitures avec mon père quand j’étais enfant. J’ai passé ma licence de moto 125 à 18 ans. » Le goût de la collection est venu avec une moto Terrôt 100 cm³ des années 1950 offerte à son ex-mari, à 20 ans.
Archives Philippe Ménard
Adhérente depuis 1980, Cathy Seugnet goûte donc à tout ce qui roule. « Ce que j’aime dans la moto et la mobylette, c’est la sensation de liberté, ressentir toutes les odeurs. » En voiture, « le plaisir est différent. Chacune a une odeur spécifique ». Cathy Seugnet mime le volant de sa Traction Citroën de 1953, « grand comme celui d’un camion ». Pour faire tourner la bourse, ils sont une quarantaine de bénévoles, le nez dans le guidon, dans ce qui est devenu un événement poids lourd, l’un des plus gros de Poitou-Charentes avec la bourse de Fouras.
SudOuest




