Un fabricant d'hélicoptères américain s'entend avec les familles de six militaires canadiens tués dans un accident

Un fabricant américain d'hélicoptères a conclu un accord confidentiel avec les familles de six militaires canadiens tués dans un accident d'hélicoptère au large des côtes grecques il y a cinq ans.
Les familles ont poursuivi Sikorsky en 2023 après qu'un CH-148 Cyclone piloté par l'Aviation royale canadienne s'est écrasé dans la mer Ionienne à pleine vitesse en avril 2020.
Deux examens militaires ont révélé que le pilote automatique avait pris le contrôle de l'hélicoptère lors d'une manœuvre à basse altitude alors qu'il retournait à la frégate NCSM Fredericton, basée à Halifax, lors d'une mission de reconnaissance et d'entraînement.
"Après deux médiations, près de deux ans de litiges contestés et l'échange de dizaines de milliers de pages de documents, les parties sont récemment parvenues à un accord", selon la demande des familles des victimes adressée au tribunal fédéral américain pour qu'il approuve l'accord le 27 juin.
Cet accident est considéré comme la plus grande perte de vies humaines en une seule journée pour les militaires canadiens depuis la guerre en Afghanistan. Il a coûté la vie au capitaine Kevin Hagen, au capitaine Brenden MacDonald, au capitaine Maxime Miron-Morin, au caporal-chef Matthew Cousins, au sous-lieutenant Matthew Pyke et au sous-lieutenant Abbigail Cowbrough. Ils étaient tous basés à la base aérienne de Shearwater, en Nouvelle-Écosse.

Dans le cadre de la poursuite, les familles des victimes ont partagé avec Sikorsky une vidéo contenant des entrevues avec des membres de la famille, des amis et des membres des Forces armées canadiennes au sujet de la perte des six militaires. Les familles ont également soumis des rapports sur les dommages économiques subis, selon les documents judiciaires.
La plainte a été déposée auprès du tribunal de district américain pour le district est de Pennsylvanie, où une installation désormais fermée a construit, modernisé et testé le CH-148, selon la plainte initiale.
Les conditions financières de l’accord n’ont pas été rendues publiques.
Il y a eu « peu de désaccord factuel » entre les familles et Sikorsky devant le tribunal sur le fait que le système de contrôle de vol électrique de l'hélicoptère a outrepassé les commandes du pilote, provoquant l'accident, selon la demande d'approbation du règlement.
Mais il y avait un désaccord « important » sur la question de savoir qui était responsable de cette caractéristique de conception et si le pilote et l'équipage avaient joué un rôle dans l'accident, selon les documents judiciaires.
REGARDER | À partir de 2021 : Les familles pleurent la perte de six militaires :
Les familles des victimes ont soutenu que Sikorsky avait « fait preuve d'une négligence grave » dans la conception de l'hélicoptère et n'avait pas effectué les tests appropriés ni averti l'armée canadienne et ses pilotes des dangers potentiels.
Sikorsky a soutenu que les Forces armées canadiennes avaient effectué des tests avant d'accepter l'hélicoptère et que les pilotes n'auraient pas dû effectuer une manœuvre qui ne figurait pas dans le manuel standard, selon les documents judiciaires.
Avant de parvenir à un accord, Sikorsky a déposé une requête en rejet de la plainte et a ensuite demandé le transfert de l'affaire au Connecticut.
Après l'échec de la première tentative de médiation, Sikorsky et les familles des victimes ont accepté de réessayer.
Après une séance de médiation d'une journée le 23 avril, l'entreprise et les familles ont convenu du principe d'un règlement confidentiel. Elles ont signé l'accord de règlement et les assureurs de Sikorsky ont versé les fonds à l'avocat des familles, selon le mémoire du plaignant au tribunal.
cbc.ca