Seul Norris devance Ferrari à Silverstone. Vasseur : « Une belle bataille nous attend demain »

SILVERSTONE. Quelque chose a changé. Il y a toujours une McLaren devant tout le monde . Le meilleur temps du vendredi à Silverstone est signé Lando Norris, mais Ferrari est enfin là, compétitive, agressive . Tout près. Théoriquement en lice, même s'il vaut mieux attendre les qualifications pour la victoire, voire la victoire. Et avec les deux pilotes. Car le circuit qu'il affectionne le plus a réveillé Lewis Hamilton, transformé par rapport à son passé récent par l'air de chez lui, par ce tracé qu'il connaît par cœur, où il a gagné 9 fois (un record absolu dans l'histoire de la Formule 1) et à tous les niveaux, dominant, poursuivant, sous la pluie, même sur trois roues comme en 2020, lorsque son large avantage sur Max Verstappen lui avait permis de gérer la casse du pneu avant gauche. Lewis a terminé la séance d'essais libres en tête, la première depuis son arrivée chez Ferrari. Ceci suffit à confirmer que l'évolution du fond plat introduite à Spielberg porte ses fruits et qu'ici à Silverstone, sur un circuit plus représentatif à cet égard, elle a conféré des avantages encore plus importants, augmentant la charge sur la SF-25 au point que les pilotes Ferrari ont pu progressivement décharger l'aileron arrière. Dans l'après-midi, Norris a repris la tête, mais Charles Leclerc (deuxième) et Hamilton (troisième) ont réalisé leurs temps respectifs avec des pneus plus anciens de quelques tours. Concernant le rythme de course, Lewis s'est plaint du graining des pneus, probablement après avoir un peu trop attaqué, encouragé par l'excellente performance affichée à la pause déjeuner.

Quoi qu'il en soit , ce fut le meilleur vendredi de la saison pour le Cheval Cabré , comme l'a même remarqué Oscar Piastri (4e), leader du Championnat du Monde : « Ferrari était très compétitive, tant en simulation de qualifications qu'en rythme de course, c'était une surprise ». Frédéric Vasseur, directeur de l'équipe, de retour à son poste après son forfait de dimanche dernier en Autriche pour « raisons personnelles », l'a confirmé : « Demain, nous assisterons probablement à une belle bataille », commente-t-il, pensant à la lutte pour la pole position, la meilleure depuis le début du championnat. « Nous devons maximiser les qualifications, mais les réglages pour la course sont bons », a rassuré Leclerc. Concernant la partie basse évoluée, une mise à jour qui sera complétée dans trois semaines à Spa par la nouvelle suspension arrière, Vasseur tente de contenir les attentes : « J'espère que cela nous a aidés, bien sûr », dit-il, « mais je pense qu'il s'agit surtout de tout mettre en place. Nous avions un bon équilibre, mais nous ne sommes pas encore pleinement satisfaits. » Mais c'était une bonne journée, tout s'est bien passé et le rythme de course était là aussi l'après-midi. Nous avons peut-être un peu trop attaqué, mais les pilotes ont bien fait. Lewis a-t-il accéléré avant le GP à domicile ? Oui, c'est le meilleur moyen de trouver la limite. Et il faut laisser presque tout le monde derrière : mais il faut aussi garder un œil sur Max Verstappen, cinquième derrière Oscar Piastri (« Pour moi, c'était une journée plutôt négative », confie le Néerlandais), et sur les Mercedes, avec Kimi Antonelli (6e) plus rapide que George Russell.