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Giorgio Dell'Arti, le vicomte du journalisme italien qui nous sauve de la rhétorique

Giorgio Dell'Arti, le vicomte du journalisme italien qui nous sauve de la rhétorique

L'œuvre de l'auteur

Parce que la curiosité est une philosophie. Ode à l'auteur de « Anteprima », le bulletin d'information de l'auteur prodigieux, Biblioteca d'Alessandria et Babele giornalistica quotidiano

Crédits photo : Cristiano Minichiello/Imagonomica
Crédits photo : Cristiano Minichiello/Imagonomica

Où il est expliqué pourquoi Giorgio Dell'Arti mérite le titre de vicomte pour ses mérites culturels dans le désert national conformiste contemporain. Le baron Jean Mollet, que Dieu le bénisse, figure marquante de la pataphysique, science des solutions imaginaires, soutenait qu'« il ne suffit pas de ne pas avoir de diplômes académiques, il est bien plus important d'être certain de ne pas les avoir mérités ».

La discussion sur les véritables titres des qualités intellectuelles, récemment introduite par la droite victimaire actuellement au gouvernement, exige que soient créés les noms des personnalités publiques qui sont vraiment « dignes » d’être considérées précisément intellectuellement, donc, disons, « fiables » en termes de créativité, de qualité et, surtout, de posture individuelle. En ce sens, en regardant autour de soi, en essayant d'aller au-delà de la forêt amicale des bras tendus, des descentes et des montées audacieuses d'une banalité facile et flagrante, du demi-sockisme et encore d'une médiocrité édifiante, surtout « à gauche », voici une façon de voir surgir le visage et le nom d'un talent authentique et bien connu qui semble ne répondre qu'à lui-même et plus encore à sa propre créativité, et encore bien sûr à son propre bagage culturel, où ce dernier est à considérer dans le sens le plus élevé des Lumières, c'est-à-dire, comme le disaient les estimés Encyclopédistes, affirmant que « la curiosité est philosophie ».

Le nom qui apparaît comme répondant à ces connotations correspond au visage de Giorgio Dell'Arti, qui, en ce sens, tout comme le susdit Mollet avait reçu l'investiture de baron directement du poète Guillaume Apollinaire , dans cet autre cas voit l'écrivain lui accorder le titre de vicomte. Il ne s’agit pas du tout de le « réduire de moitié », pour citer Italo Calvino dans « Nos ancêtres » , car il possède une plénitude et une posture qui élèvent la sagesse, le désenchantement, l’ironie et le talent humain qui sont vraiment enviables. Il ne faut pas s'étonner que ces derniers jours le vicomte Dell'Arti, fils d'artiste, son père Consalvo ait été un visage, certes fugace, du cinéma italien, inscrit au tableau d'honneur des acteurs de caractère, l'élu vicomte Giorgio Dell'Arti, disions-nous, à qui l'on doit entre autres une prodigieuse newsletter qui porte le nom d' Anteprima (que ceux qui ne la connaissent pas se dépêchent de s'abonner à sa Biblioteca d'Alessandria e Babele giornalistica quotidiano) présente ces derniers jours à la Foire du Livre de Turin...

Ah, j'oubliais, parmi les œuvres de notre vicomte brille une biographie essayiste qui retire Camillo Cavour de la poussière cérémonielle pour lui restituer sa profondeur en dehors de toute chaire gestatrice du Risorgimento : Cavour. Vita dell'uomo che fatto l'Italia, Marsilio, 2011, et aussi un dictionnaire sur les divinités mythologiques de l'Olympe, sans oublier Il catalogo dei vivere… Nous disions pourtant que le vicomte Dell'Arti, avec une rapidité indicible, vient de mettre au monde des grâces éditoriales en seulement quatre jours un livre de records qui s'est trouvé dépeuplé précisément sous le ciel du Lingotto : un essai sur le non moins récemment élu pontife Robert Francis Prevost, je le répète, concocté en seulement quatre jours, certainement pas avec l'intention prosaïque de triompher dans le Livre Guinness des records, mais plutôt pour confirmer le talent et la verve de son auteur et même quelque chose de plus : Léon XIV le pape américain. La première biographie, Compagnia Editoriale Alberti. Curieusement, peu de gens ont remarqué que l’évêque de Rome partage le même nom de famille que l’auteur de « Manon Lescaut », texte fondamental pour comprendre le désespoir amoureux en présence d’une héroïne dotée d’une rare amoralité.

Qu'il soit connu en ce sens que les Augias et tout autre auteur à haute fonctionnalité médiatique-spectaculaire de la Sélection du Reader's Digest, pour ceux qui s'en souviennent, avec une apparence cartonnée et la tenue d'un administrateur de copropriété en robe de chambre abonné au Club degli editori et à Storia Illustrata sinon à une encyclopédie Conoscere, n'ont qu'à prendre exemple sur les qualités du vicomte Dell'Arti. Étrange ou peut-être éclairant que la journaliste de minuties littéraires Loredana Lipperini, de qui nous avons entendu peu ou rien de polémique sur, disons, les licornes hors sujet d'une Chiara Valerio ainsi que sur ses podcasts risibles, se soit sentie au contraire obligée de se moquer de l'entreprise dellartienne, cédant ainsi implicitement de nouveaux brevets de noblesse à l'homme qui figurait déjà parmi les colonnes inventives de la Repubblica dans ses années d'or scalfarianes à partir du supplément hebdomadaire de Venerdì, mais il convient tout aussi de rappeler l'expérience du périodique de Wimbledon.

Français Le blason accordé au vicomte Giorgio Dell'Arti montre ainsi une bande rouge sur fond blanc surmontée d'une coquille dorée, comme dans le blason de Camillo Benso et encore, en pensant à la plus récente aventure biographique et narrative sur un pape américain au début de sa carrière, un cœur transpercé enflammé placé sur un livre : puisqu'il s'agit du laïc Dell'Arti, certainement pas un texte sacré des Écritures mais plus prosaïquement une citation de sa " Bible païenne " , publiée par Clichy en 2016. Quant à la devise, en pensant aux splendeurs et aux misères de collègues écrivains aux tristes ambitions, comme cela arrive dans la conscience malheureuse des marketeurs, ne méritant donc pas le même traitement de l'Almanach de Gotha dans ce cas encyclopédique-culturel, dans le cartouche personnel il y a une façon de lire : Style, pas antichambres.

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