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Huawei : l'immunité de Martusciello demandée dans l'affaire Giosi

Huawei : l'immunité de Martusciello demandée dans l'affaire Giosi

L'enquête du parquet fédéral belge sur le présumé système de corruption lié au géant chinois Huawei se poursuit et s'étend, touchant des personnalités clés du paysage politique européen et italien. La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a annoncé la demande de levée de l'immunité parlementaire de cinq députés européens, dont les Italiens Fulvio Martusciello, Salvatore De Meo et Giusi Princi, tous membres de Forza Italia.

Comme prévu, l'enquête a suivi deux directions : d'une part, les députés européens en exercice, pour lesquels la révocation de l'immunité est une condition nécessaire aux poursuites pénales ; d’autre part, les anciens députés, qui ne bénéficient plus de protection institutionnelle, peuvent déjà faire l’objet d’actions d’enquête directes. Ce deuxième groupe comprend Giosi Ferrandino, actuellement maire de Casamicciola Terme, ancien député européen élu avec le Parti démocrate, qui a ensuite déménagé dans la zone de Renzi-Calenda, et est finalement revenu, bien que sans déclaration officielle, dans l'orbite de Forza Italia. Les signes de ce rapprochement sont apparus avec la nomination de ses partisans à des postes stratégiques et avec l'adhésion silencieuse de nombreux conseillers municipaux à la ligne du parti de Tajani et Martusciello, même sans former de groupes formels.

La position de Ferrandino dans l'enquête est devenue plus délicate avec la découverte qu'il fait lui aussi partie des signataires de la lettre de janvier 2021 adressée à la Commission européenne, considérée par les enquêteurs comme un acte clé dans la pression en faveur de Huawei. La lettre appelle à revoir l'approche de l'Europe à l'égard du géant chinois, accusant l'UE d'une attitude discriminatoire dans la course à la 5G.

Cependant, Ferrandino nie fermement toute implication consciente. Dans une interview accordée à la Repubblica par le journaliste Giuliano Foschini, le maire de Casamicciola a déclaré : « Je ne me souviens pas d'avoir jamais rencontré ces messieurs. Le nom Ottati ne me dit rien. Et même mes assistants parlementaires, quand j'étais à Bruxelles – les assistants sont un cercle très fermé, ce sont des professionnels spéciaux, ils se connaissent tous – eh bien, je ne pense pas qu'ils aient jamais eu quoi que ce soit à voir avec ces messieurs non plus. » Lorsqu'on lui a demandé s'il avait reçu des cadeaux ou d'autres avantages, Ferrandino a été clair : « Jamais. »

Et sur la lettre qui sert de base à l'enquête, sa position est prudemment défensive : « Je ne me souviens pas non plus de cette lettre. Je ne pense pas l'avoir jamais signé, mais dans ces cas-là, je dois admettre qu'il peut y avoir confusion. Je veux dire : il peut arriver qu'un collègue parlementaire vous demande de signer un appel, une demande, ou peut-être que des assistants le font de manière indépendante. Cela s’est produit à des dizaines de reprises. Quand il s’agit de discussions sur les nouvelles technologies, comme ce fut le cas avec la 5G d’ailleurs, je ne pense pas qu’il y ait quelque chose de mal à cela. Mais je dois dire que rien ne me vient à l’esprit. « Au contraire, un cas comme celui-ci soulève un problème plus vaste. »

Entre-temps, l'enquête se renforce avec des éléments jugés centraux par les enquêteurs : les flux d'argent, les avantages offerts (notamment l'accès à la loge du stade d'Anderlecht) et les rôles clés de certaines personnalités comme Lucia Luciana Simeone, ancienne assistante parlementaire de Martusciello qui s'est retrouvée assignée à résidence, et Nuno Wahnon Martins, lobbyiste et ancien collaborateur considéré comme le directeur opérationnel du système. Si le Parlement européen accepte la demande de révocation, la phase judiciaire commencera officiellement pour Martusciello. Une démarche qui, bien que formelle, renforce également le front d'enquête concernant Ferrandino, dont les traces sont déjà bien présentes dans les dossiers du parquet belge.

Deux carrières politiques - celle de Martusciello en Europe et celle de Ferrandino aujourd'hui à Casamicciola - qui s'entremêlent désormais dans une enquête au potentiel explosif, entre pressions politiques, dossiers européens et ombres sur un secteur stratégique comme les télécommunications.

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