Schlein l'applaudit, Tarente l'accueille : mais l'hypothèse du troisième mandat pousse Decaro vers un recul

C'est un moment de révélation et de tension pour le centre-gauche des Pouilles. Ce week-end, Elly Schlein a clôturé la campagne électorale à Tarente en soutenant le candidat à la mairie Piero Bitetti , entouré du député européen Antonio Decaro , accueilli par la place comme le futur candidat naturel aux régionales. Mais derrière les poignées de main, comme le rapporte le Corriere della Sera , la tentation de reculer grandit.
L'ancien maire de Bari est considéré comme le seul capable de maintenir l'unité du centre-gauche, mais selon certaines rumeurs au sein du parti, sa volonté de se présenter diminue de jour en jour . Les raisons ? Nombreuses, et pas toutes liées au mérite de la candidature.
Les doutes de Decaro : de Bruxelles au mécontentement localD'un côté, il y a le rôle important que joue Decaro à Bruxelles , où il préside la commission Environnement du Parlement européen. Ce n'est plus un « cimetière d'éléphants », comme on l'appelait autrefois, mais un point central pour les décisions stratégiques. De l'autre, il y a les difficultés politiques de la gestion régionale , comme l'irritation suscitée par l'inertie du Conseil sur deux points clés : l'annulation de la règle obligeant les maires à démissionner six mois avant de se présenter aux élections et la suppression de la règle dite Laricchia sur les nominations.
Le Corriere révèle que Decaro aurait également demandé à Michele Emiliano de geler les nominations à l'ASL et à l'Aqueduc des Pouilles, mais le gouverneur semble déterminé à aller de l'avant. Emiliano lui-même aurait promis implication et partage, mais Decaro aurait préféré un semestre blanc pour éviter les divisions. L'hypothèse de l'entrée d'Emiliano et de Vendola au Conseil régional, deux anciens gouverneurs que Decaro jugerait trop encombrants pour être soutenus, pèse encore plus lourd.
Le joker : le troisième termeDans ce contexte déjà compliqué, l' éventuelle approbation du troisième mandat des présidents de la Région s'inscrit dans cette hypothèse, qui semblait avoir disparu il y a quelques semaines, mais qui revient aujourd'hui sur la table pour des raisons d'équilibre politique au sein de la majorité de centre-droit . Comme le rapporte le Corriere della Sera , Fratelli d'Italia , qui avait contesté la loi de Campanie, est désormais ouvert à un troisième mandat également pour éviter les tensions avec la Ligue, intéressée par la confirmation de Luca Zaia en Vénétie.
Vincenzo De Luca lui-même, président de la Campanie, semble avoir changé d'attitude envers Giorgia Meloni, évoquant une « preuve d'intelligence politique » et supposant que la loi pourrait être approuvée très rapidement, même par décret-loi avant l'été. Un revirement politique qui, s'il se confirmait, pourrait avoir des effets dévastateurs également pour le centre-gauche des Pouilles.
En fait, si le gouvernement envisageait réellement un troisième mandat, le retour d'Emiliano sur le terrain deviendrait un scénario concret . Le gouverneur des Pouilles a toujours déclaré vouloir s'arrêter, mais si les conditions changeaient, tout pourrait rouvrir. Et avec lui sur le terrain, Decaro pourrait décider de se retirer définitivement.
Le Parti démocrate entre nervosité et silencePendant ce temps, la nervosité grandit au sein du Parti démocrate, comme en témoigne la position de l'ancien Premier ministre Matteo Renzi , qui a vivement critiqué la Première ministre Meloni pour sa « cohérence intermittente » lors de son troisième mandat, l'accusant de vouloir uniquement semer la confusion au centre-gauche et préserver l'équilibre de sa majorité. Même Elly Schlein , qui s'est entretenue au téléphone avec De Luca ces derniers jours, devra désormais évaluer s'il faut privilégier l'unité ou un nouveau départ.
Cet après-midi, De Luca, Schlein, Giuseppe Conte, Angelo Bonelli et Nicola Fratoianni se retrouveront côte à côte à Rome pour une manifestation. Mais l'entente politique entre eux reste fragile, et le retour éventuel d'un troisième mandat risque de faire exploser les alliances et les projets électoraux .
Dans le camp de centre-gauche, rien n'est donc encore joué . Et ce qui semblait déjà écrit, avec Decaro en pole position pour la direction des Pouilles, risque de vite devenir un jeu à recommencer .
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