Arrestation de Mahmoud Khalil : les conséquences de l’activisme pro-palestinien en 2025

Un juge fédéral américain a décidé de maintenir en détention Mahmoud Khalil, étudiant à l'Université Columbia, accusé de fraude à l'immigration. Cette décision a surpris plus d'un, car Khalil était un visage familier des manifestations contre la guerre à Gaza. Il est devenu le premier militant de premier plan arrêté dans le cadre de la répression menée par l'administration Trump contre les étudiants étrangers soutenant des causes pro-palestiniennes.

Les accusations contre Khalil

Le juge Michael Farbiarz, qui exerce à Newark, dans le New Jersey, a statué que l'équipe juridique de Khalil n'avait pas suffisamment prouvé l'illégalité de sa détention. Les autorités allèguent que Khalil, résident permanent des États-Unis, a omis des informations cruciales dans sa demande de carte verte, qui auraient autrement entraîné sa disqualification. Malgré ces allégations, l'ancien étudiant a toujours nié avoir participé à des actes de terrorisme dans le cadre de ses activités de protestation.

La bataille juridique continue

Lors de l'audience, le juge a d'abord indiqué son intention de libérer Khalil, estimant que sa détention violait son droit à la liberté d'expression. Cependant, l'administration Trump a déposé des documents juridiques supplémentaires, affirmant qu'il existait des motifs supplémentaires pour l'expulser. La situation est complexe et la tension est palpable, Khalil étant désormais confronté à un avenir incertain alors que son affaire est examinée par les tribunaux.

Le contexte politique et les réactions

Les accusations portées contre Khalil ne sont pas nouvelles. Dès le début, l'administration Trump a accusé des militants comme lui de soutenir le terrorisme. Khalil a notamment été critiqué pour son implication présumée auprès de l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, accusée sans preuve concrète d'entretenir des liens avec le Hamas. Khalil, pour sa part, a précisé n'avoir jamais occupé de poste officiel au sein de cette organisation, affirmant avoir simplement effectué un stage aux Nations Unies.

Impact personnel et social

La situation de Khalil a de lourdes conséquences non seulement pour lui, mais aussi pour sa famille. Il est récemment devenu père et, comme l'a souligné son avocat, il va perdre l'occasion de célébrer sa première fête des Pères. « Au lieu de célébrer avec sa famille, il est en détention en guise de punition pour son engagement », a déclaré Amy Greer, l'une de ses avocates. Ces mots résonnent comme une condamnation virulente d'un système que beaucoup considèrent comme injuste et oppressif.

Perspectives d'avenir

Le juge Farbiarz a prolongé le délai imparti à l'administration Trump pour faire appel de la libération de Khalil, mais a finalement décidé de le maintenir en détention. Les avocats de Khalil ont été exhortés à demander sa libération sous caution auprès du tribunal de l'immigration de Louisiane, où se déroule actuellement sa procédure d'expulsion. La bataille juridique est loin d'être terminée, et l'avenir de Khalil reste incertain, avec le risque qu'il devienne un symbole de la lutte pour les droits des immigrés et des militants.