Le combat d'Elly : elle snobe Orsini et lance un projet de loi contre le travail à temps partiel subi.


L'initiative
Après le salaire minimum légal, la réduction du temps de travail pour l'égalité salariale et l'égalité des congés, voici la nouvelle loi contre le travail à temps partiel subi. Et aujourd'hui, le secrétaire sera au congrès de la CISL pour tenter de faire la paix avec le syndicat catholique.
Vendredi dernier, lorsque le président de la Confindustria, Emanuele Orsini, est entré dans les studios de Tiburtina pour participer au forum industriel organisé par l'ancien ministre du Parti démocrate, Andrea Orlando, Elly Schlein était déjà partie plus d'une heure plus tôt. C'était une question d'ordre du jour, ont expliqué ses collaborateurs. Et il n'y a aucune raison d'en douter. Un autre point est tout aussi certain : la secrétaire du Parti démocrate tient à maintenir une attitude défensive. Elly est plus une battante qu'une leader. Toujours prête à choisir entre capital et travail, entre patrons et employés. Et peu importe si certaines distinctions peuvent paraître un peu désuètes à certains. C'est aussi pourquoi Schlein a lancé hier un nouveau projet de loi du Parti démocrate, voué à rester un gaspillage de papier, mais efficace pour créer une certaine ambiance. Après le salaire minimum légal, la réduction du temps de travail pour un salaire égal et l'égalité des congés, voici la nouvelle loi contre le travail à temps partiel subi qui, a tonné la secrétaire, « condamne des millions de femmes à une condition de travail pénible, dont elles ne peuvent échapper ».
Entre-temps, pour apaiser certaines grognes internes, Schlein participera aujourd'hui au congrès de la CISL. Il s'agit d'une tentative de combler le fossé qui s'est discrètement creusé ces derniers mois avec le syndicat catholique, et cela permet également à Schlein d'envoyer un signal à ceux qui, au sein du parti, accusent Nazareno de soumission excessive à Maruzio Landini et à la CGIL. La nouvelle secrétaire de la CISL, Daniela Fumarola, figurait parmi ceux qui ont rejeté la semaine dernière le forum sectoriel promu par Orlando. Un désaccord couvait depuis un certain temps entre le Parti démocrate et la CISL, creusé notamment par l'abstention du parti de Schlein sur la loi sur la participation des travailleurs à la vie de l'entreprise. Cette décision a clairement révélé l'éloignement de Nazareno par rapport à son engagement total envers les référendums promus par la CGIL. Ce n'est pas un hasard, précisément pour ces raisons, si l'ancienne secrétaire générale Anna Maria Furlan a quitté ces derniers mois le groupe du Parti démocrate au Sénat pour rejoindre Italia Viva.
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