Pd, le réformiste Ceccanti : « Un congrès en cercle hors des règles à Pise, est-ce un signe avant-coureur national ? »

« Ce qui s'est passé le 10 au congrès du cercle PD de Pise S. Marco-S. Giusto pour le renouvellement du niveau municipal est fondamentalement contraire à la démocratie interne. J'espère que ce n'est pas le signe avant-coureur de ce qui pourrait se produire au niveau national au sein du PD. » C'est ce qu'a écrit le constitutionnaliste Stefano Ceccanti sur son blog, relatant les événements.
« D'abord via WhatsApp, puis au début de la réunion en personne – écrit Ceccanti – le secrétaire du club, seul autorisé à convoquer, signale que les conditions légales pour procéder au vote ne sont pas réunies, faute de liste commune des personnes habilitées à voter. Puisqu'il s'agit d'un parti et non d'une assemblée étudiante confuse d'il y a quelques décennies, je m'en tiens à cette communication de l'organisme autorisé et, sur la base d'une motivation importante, je renonce à la réunion et pars pour Rome, prêt à revenir lorsque les conditions de certitude seront réunies. »
« Une fois arrivé à la gare, sur le chat du club », poursuit Ceccanti, des personnes auto-organisées, en désaccord avec le secrétaire, ont annoncé qu'elles avaient quand même voté. Je leur réponds donc sur WhatsApp que si vous souhaitez faire une démonstration politique originale avec cela, vous pouvez le faire, à condition de ne pas prétendre donner une valeur légale à un vote sans liste partagée, non convoqué par le secrétaire et auquel je ne pouvais de toute façon pas participer à ce moment-là. Malgré cet avertissement, pendant le trajet en train, j'ai reçu notification d'un décompte qui avait eu lieu, de surcroît avec moins de la moitié des inscrits, comme si de rien n'était. »
Le constitutionnaliste poursuit : « Je lance donc immédiatement l'inévitable appel aux organismes de garantie, quittant la conversation WhatsApp de ce qui n'est plus un cercle du Parti démocrate, fondé sur les Statuts, mais un groupe d'auto-convocation clairement en dehors de la légalité statutaire ainsi que de toute rationalité et courtoisie qui devraient caractériser toute association. À moins que nous ne voulions prendre pour modèle ces démocraties illibérales, sans formes ni limites, qui devraient pourtant constituer des alternatives au Parti démocrate. J'espère qu'une telle dérive sera contenue au plus vite, en tout cas avant que nous nous retrouvions tous sous les décombres d'un parti et d'une démocratie. »
La Repubblica