L'OTAN souhaite protéger les câbles et pipelines sous-marins. Elle investira dans un robot spécial.

Selon Bloomberg, la première machine est déjà utilisée au large des côtes d'Abou Dhabi, où elle sert l'industrie pétrolière et gazière.

L'OTAN reconnaît la nécessité de protéger les fonds marins

Le sabotage du gazoduc Nord Stream en 2022, principale voie d'acheminement du gaz russe vers l'Europe avant l'invasion de l'Ukraine par le Kremlin , a révélé la vulnérabilité des infrastructures sous-marines européennes. D'autres incidents ont suivi, soulignant la nécessité d'outils pour inspecter et réparer les pipelines et câbles sous-marins.

« C’est une capacité essentielle », a déclaré Ben Balmforth, chercheur principal au Fonds d’innovation de l’OTAN, dans une interview, ajoutant que « les principales nations de l’OTAN » sont intéressées par le test de cette technologie.

Le potentiel du robot pour réparer les navires en mer est particulièrement intéressant pour les alliés qui cherchent à prolonger la durée de vie de leurs marines, a ajouté Balmforth, qualifiant la nouvelle technologie de « percée ».

Des robots scellent les zones sous-marines et créent un « habitat sec »

Les robots Kongsberg Ferrotech isolent les zones nécessitant des travaux, puis rejettent l'eau de mer pour créer un « habitat sec » où les réparations et les inspections peuvent être effectuées. Cela évite le recours aux plongeurs et peut être réalisé sans interruption de la production , réduisant ainsi les coûts et les émissions, a déclaré Christopher Carlsen, PDG de Kongsberg Ferrotech, lors d'une interview.

Il existe environ 160 000 kilomètres de pipelines sous-marins dans le monde, et des fuites quotidiennes causent des dommages environnementaux et nécessitent des réparations coûteuses, a déclaré Carlsen.

Kongsberg Innovation, principal sponsor de Kongsberg Ferrotech, appartient à des entreprises telles que le géant pétrolier Equinor et le groupe de défense Kongsberg Gruppen. Kongsberg Innovation a récemment mené à bien un projet avec Equinor, Shell et SINTEF, axé sur l'impression 3D métal sur métal en eaux profondes.

Les Chinois ont construit un outil pour couper les câbles sous-marins.

Le 22 mars, le South China Morning Post a publié un article annonçant le développement en Chine d'un nouvel outil capable de couper les câbles sous-marins . Cet appareil est capable d'opérer à de grandes profondeurs, ce qui en fait un outil puissant capable de déstabiliser les infrastructures de télécommunications mondiales.

Développé par le Centre de recherche scientifique et technologique navale de Chine (CSSRC) et son laboratoire national clé de véhicules habités en haute mer, cet appareil est capable de couper des câbles jusqu'à 4 000 mètres de profondeur. Cette capacité est rendue possible grâce à son boîtier en alliage de titane.