Les importations de gaz naturel aux États-Unis ont atteint un niveau record en avril

Au cours du premier tiers de 2025, les importations mexicaines de gaz naturel américain ont augmenté de 2,7 % pour atteindre un nouveau record historique de 6,261 milliards de pieds cubes par jour (mmcfd), selon les chiffres de l'Energy Information Administration (EIA) du gouvernement américain.
Les importations de carburant américain ont connu deux années consécutives de croissance, bien que le taux d’expansion pour la période janvier-avril 2025 soit inférieur au taux de 8,8 % pour la même période en 2024.
L'appétit du Mexique pour le gaz naturel américain est un problème de longue date. En années pleines, les achats mexicains ont augmenté chaque année depuis 2011, à la seule exception de 2022, coïncidant avec le déclin systématique de la production nationale, mené par Petróleos Mexicanos (Pemex).
Le gaz naturel est considéré comme un « carburant de transition » car il s’agit d’un carburant intermédiaire entre les combustibles fossiles les plus sales (charbon, essence, diesel, fioul, etc.) et les sources d’énergie primaires à faibles ou nulles émissions de gaz à effet de serre.
En 2024, le gaz naturel importé, principalement des États-Unis, a fourni un record de 74,6 % de la demande nationale, soit une moyenne de 8 700 mmcfd, selon les données les plus récentes sur le bilan national du gaz naturel publiées dans le Système d'information énergétique du ministère de l'Énergie.
Ce chiffre représente un bond de près de 35 points de pourcentage par rapport à la couverture de 39,7% du gaz étranger en 2014.
Parallèlement, le secteur de l'électricité a absorbé un niveau tout aussi record de 67,2 % de la demande nationale, soit près de 5,85 milliards de mètres cubes par jour. En 2014, la consommation des centrales électriques a représenté 48,5 % du total.
Le Mexique reste le principal acheteur de gaz naturel américain, même si ce dernier a amélioré sa diversification de marché au cours du premier tiers de 2025.
Le Mexique a représenté 26,3 % du total des expéditions américaines, principalement par pipeline, soit moins que les 28,7 % observés au cours des quatre premiers mois de 2024.
Parmi les 10 premiers acheteurs, le dynamisme des pays européens s'est démarqué, recevant la molécule américaine sous forme liquide (gaz naturel liquéfié) via pétrolier.
Par ordre de volume, les achats les plus notables ont été effectués par la France, avec 1 974 milliards de tonnes (+34,8 %) ; le Royaume-Uni, 1 501 milliards de tonnes (+84,6 %) ; la Turquie, 1 323 milliards de tonnes (+111 %) ; l'Espagne, 1 301 milliards de tonnes (+84,9 %) ; l'Italie, 872 milliards de tonnes (+72,9 %) ; et la Pologne, 744 milliards de tonnes (+276 %).
Les achats en provenance du Canada, deuxième plus grand marché des États-Unis, ont chuté de 5,9 % à 3,094 milliards de mètres cubes par jour.
Baisse de la production de Pemex
La hausse des importations est la conséquence directe de la baisse de la production de Pemex. De janvier à mai 2025, celle-ci a diminué de 6,3 % sur un an pour atteindre 3,534 milliards de pieds cubes par jour (MMCJ), marquant ainsi sa deuxième année consécutive de baisse, selon les statistiques de l'entreprise publique.
Au cours de la même période de l'année dernière, l'indicateur a chuté de 8,9% à 3 773 mmcf/j, en raison du déclin naturel de la production des puits et des difficultés à terminer les puits.
La production moyenne observée jusqu'en mai est inférieure de 15 % à l'objectif de 4 163 mmcfd pour 2025, fixé par l'administration actuelle de la présidente Claudia Sheinbaum en novembre 2024 lorsqu'elle a présenté sa « Stratégie nationale pour le secteur des hydrocarbures et du gaz naturel ».
Le document, présenté lors de la conférence de presse matinale au Palais national le 13 novembre, prévoit une trajectoire de reprise attendue pour la production de Pemex, avec l'objectif de dépasser 4,7 milliards de pieds cubes par jour à partir de 2027.
Eleconomista