Les stations-service perdent en rentabilité : le problème de la radio Aconcagua

Dans l'émission « Hermoso caos » (Beau chaos) deRadio Aconcagua , ils se sont entretenus avec Isabelino Rodríguez , président de l' Association des détaillants d'essence et de produits connexes de Mendoza (Amena) et de la Confédération des entreprises du secteur des hydrocarbures et produits connexes de la République argentine (Cecha) . Cet échange a permis d'analyser la situation actuelle des stations-service et la baisse de leur rentabilité, qui se traduit par des pertes d'emplois.
—Comment vont les prix ? Ce week-end, avec toute la pagaille en Israël et en Iran, nous avons eu des accrochages avec la hausse des prix du pétrole brut, et certaines entreprises ont tout fait pour les augmenter, comme Shell et Puma, qui ont augmenté de 5 %. Il y a maintenant un écart important entre les prix d'YPF, par exemple, et ceux de Shell. Comment voyez-vous cela ?
— Eh bien, nous voyons cela comme un élément de la dynamique géopolitique de cette guerre. Alors que tout semblait s'orienter vers un processus de longue haleine, Trump a déclaré que la guerre était terminée. Cela a provoqué une chute de 5 % du prix international du pétrole brut en une seule journée. Nous observons donc l'évolution de ce contexte international pour observer l'évolution des prix.
—Se pourrait-il que Shell et Puma, qui ont rapidement progressé, voient leurs valeurs chuter ?
—Et… c'est une stratégie propre à chaque compagnie pétrolière. Nous sommes le dernier maillon de la chaîne marketing, donc cette décision échappe totalement à notre contrôle. Mais elle a évidemment un impact sur la situation internationale.
—On plaisante parfois sur le fait que, par exemple, YPF annonce en grande pompe une baisse de prix de 3 %, puis continue de l'augmenter. C'est drôle, non ?
—Le problème, c'est que les prix des carburants sont constitués de variables internationales et de la charge fiscale que le gouvernement autorise à transférer sur le prix. L'équation n'est pas simple, et c'est pourquoi ces fluctuations se produisent. C'est pourquoi ces hauts et ces bas surviennent.
—Quand allons-nous cesser d’être surpris, alors, si tout va être si fluctuant ?
—Le conflit armé massif, aux conséquences multiples, est à l'origine de ces phénomènes. YPF a baissé ses prix il y a 40 jours et ne les a pas encore augmentés, mais elle suit de près l'évolution internationale. Or, les taxes et autres facteurs influencent les prix des carburants . Même à y regarder de plus près, on constate que leur croissance est inférieure à celle de l'inflation. En 2025, l'inflation a augmenté d'environ 11,8 %, et les prix des carburants d'environ 5,5 %. Autrement dit, il existe clairement une politique de l'État, au moins fiscale, qui vise à réduire l'inflation d'un point de vue macroéconomique.
—Comment est la situation de la consommation ?
—La consommation a fortement diminué l'an dernier, ce qui a créé un problème de rentabilité dans nos stations-service. Nous avons constaté un rebond d'environ 2 % en avril et mai, et nous essayons de voir si ce signal devient une tendance. Maintenant, avec toute cette situation internationale, nous verrons son impact.
—Et y a-t-il eu des fermetures de stations-service ces derniers temps ?
— Plusieurs stations-service fonctionnant exclusivement au GNC ont fermé à Mendoza. Nous constatons un problème de rentabilité pour ces stations, manifestement dû à un problème de consommation ou à un manque de rentabilité de l'entreprise. Le principal coût des stations-service, soit 60 %, est le personnel. Or, les salaires du personnel ont généralement été ajustés en fonction de l'IPC par le biais des conventions collectives, et les prix du carburant sont tombés bien en dessous de cette variable.
Écoutez l'article complet ici, et vous pouvez écouter la radio en direct sur www.aconcaguaradio.com
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