Parité des sexes et élections judiciaires : pourquoi de nouveaux ajustements ne sont pas nécessaires

Le TEPJF a résolu plusieurs questions importantes liées à la parité des sexes dans le cadre des élections judiciaires.
La Constitution établit qu'après les élections, l'INE doit attribuer alternativement les postes judiciaires entre les femmes et les hommes.
À l'époque, l'INE avait publié un accord dans lequel il équilibrait le droit de vote avec le principe de parité, dans un sens harmonisant (INE/CG65/2025).
Dans cet accord, il a été établi que la répartition alternative devrait commencer par les femmes, permettant ainsi la possibilité d’élire davantage de femmes juges.
À l’époque, le TEPJF considérait qu’il s’agissait d’une action positive justifiée, compte tenu de la nécessité d’inverser la disparité historique dans la composition des organes juridictionnels (SUP-JDC-1284/2025 et accumulés).
Dans ce cas, il a également été reconnu que l’INE respectait le principe de certitude car ses critères établissaient des règles claires et précises sur la manière dont le principe de parité serait appliqué.
Après les élections, l'INE a émis les accords relatifs au bilan national des élections et à la répartition des postes dans le cadre de l'élection judiciaire.
En réponse, dans plusieurs cas récemment soumis au TEPJF, plusieurs plaignants ont déposé des recours en opposition contestant l’attribution des postes.
Ils ont souligné qu'avec l'attribution échelonnée, les critères de parité n'avaient pas été correctement appliqués. Selon eux, les requérants, ayant obtenu un nombre de voix plus élevé, ont un « avantage » sur le candidat masculin vainqueur dans chaque cas, la règle stricte d'attribution échelonnée ayant été respectée.
J'ai voté contre les projets de loi proposant de modifier l'accord d'alternance de l'INE concernant les élections des magistrats de circuit et des juges de district.
C'est-à-dire que ma position était en faveur de la confirmation de cet accord, qui faisait suite à l'affectation alternée établie par l'Institut lui-même.
J’ai estimé qu’il n’y avait aucune raison ni aucune nécessité de mettre en œuvre un ajustement supplémentaire concernant la parité des sexes dans l’attribution des postes judiciaires, car les règles d’une telle attribution non seulement remplissaient leur objectif de garantir ce principe, mais dépassaient même l’objectif de parité des sexes.
J'ai soutenu le maintien des critères d'attribution de l'INE en matière de parité des sexes, ce qui, dans la pratique, a permis à une majorité de femmes d'être nommées à des postes électifs judiciaires (environ 60 %).
Je ne pensais pas qu'il était approprié que le TEPJF mette en œuvre une nouvelle politique de discrimination positive en matière d'égalité des sexes. Cette politique ne pouvait être mise en œuvre ni après l'inscription des candidats, ni après la campagne, ni après le jour du scrutin.
Par ailleurs, le TEPJF avait déjà validé l'accord d'alternance et de parité avant le jour du scrutin, avec des règles claires, précises et objectives. Le rejeter maintenant viole l'accord, la Constitution elle-même et la précédente décision de la Cour.
Il est désormais temps, à mon avis, de garantir le principe de sécurité juridique dans les élections judiciaires.
Tout ce qui précède ne nous empêche cependant pas d’envisager des amendements constitutionnels avant les prochaines élections, en 2027, qui maximiseraient davantage les droits des populations traditionnellement exclues.
*L'auteur est juge électoral du TEPJF.
Eleconomista