Pression sur les réserves : les provinces et les entreprises doivent payer 1,74 milliard de dollars avant les élections


La Banque centrale sera confrontée à une pression supplémentaire sur ses réserves : les provinces et les entreprises privées devront rembourser environ 1,74 milliard de dollars de dettes en devises étrangères avant les élections législatives d'octobre . C'est ce qu'estimaient les cabinets de conseil financier Portfolio Personal Inversiones (PPI) et Aurum Valores, qui préviennent un trimestre marqué par une baisse des entrées de devises et une forte demande.
Marchés quotidiens ? La Banque centrale a commencé de manière inattendue à proposer des pensions aux banques. Grâce aux actions de la BCRA, le dollar a-t-il interrompu sa tendance haussière ? La Banque centrale organise-t-elle aujourd'hui la dernière adjudication de BOPREAL série 4 ? Le Merval a clôturé en territoire positif.
Cette situation s'inscrit dans un contexte de tensions persistantes sur le taux de change, qui a conduit le gouvernement à intervenir sur les marchés à terme et à rouvrir les canaux d'absorption des pesos par le biais d'accords de rachat passifs avec les banques. Parallèlement, l'offre de devises commence à diminuer après la fin de la récolte de céréales secondaires, ce qui complique le maintien de la stabilité du taux de change.
#ChartOfTheDay La #BCRA a repris ses opérations de swap. Aucune transaction de ce type n'a été enregistrée depuis la fin du contrôle des changes, et cette fois, elle l'a fait à un taux annuel en pourcentage de 35/36 %. L'objectif de ces manœuvres est d'établir un plancher pour les rendements du segment en pesos… pic.twitter.com/6zNjYa6X9a
— PPI | Personal Investment Portfolio (@pportfolio) 16 juillet 2025
Selon des estimations privées, septembre sera le mois où la dette sera la plus lourde, avec des paiements dépassant les 500 millions de dollars, dont 375 millions pour la province de Buenos Aires . D'autres juridictions, comme Córdoba, Mendoza, Neuquén, Río Negro, Jujuy, Chaco et Entre Ríos, devront également honorer leurs obligations. Au total, d'ici octobre, les provinces auront payé plus de 780 millions de dollars.
Dans le secteur privé, les entreprises détenant des obligations libellées en dollars connaîtront des pics de paiements en août et en octobre, avec plus de 260 millions de dollars US dans chaque cas. Après les élections, la demande mensuelle pourrait atteindre 400 millions de dollars US d'ici la fin de l'année.
Les analystes préviennent que la pression à la dollarisation, typique avant les élections, aurait pu être anticipée. « Les producteurs pourraient acheter des dollars officiels et les exportateurs des dollars financiers avec l'argent réglé via le MULC », note PPI. Bien qu'une restriction croisée empêche les transactions sur les deux marchés simultanément, il est possible de régler sur l'un et d'acheter sur l'autre.
Parallèlement, une « augmentation saisonnière des paiements d'importation d'énergie » a été observée. Malgré l'augmentation de la production de Vaca Muerta, les achats de GNL ne sont inférieurs que de 15 % à ceux de l'année dernière. De plus, les importateurs ont immédiatement accès au marché officiel des changes depuis le 14 avril.
Le PPI a également averti que la dollarisation préélectorale pourrait être en cours, en particulier compte tenu des élections divisées dans la province de Buenos Aires, qui se tiendront le 7 septembre. Historiquement, dans les années sans "cepo" (contrôle des changes), la formation d'actifs extérieurs par les particuliers a doublé ou triplé dans les semaines précédant les élections, quel que soit le contexte économique ou politique.
Selon PxQ, la volatilité accrue du taux de change pourrait compromettre la stratégie anti-inflationniste du gouvernement, qui considère le contrôle des prix comme son principal ancrage électoral. Le rapport met en évidence plusieurs facteurs susceptibles de contribuer à cette politique, tels que la prolongation de la réduction temporaire des retenues à la source, les émissions de devises étrangères par les entreprises et les provinces, et l'afflux de capitaux provenant de non-résidents.
Mais si ces flux ne sont pas suffisants, l’exécutif montre déjà sa volonté d’intervenir sur le marché : directement, en resserrant encore le taux d’intérêt, ou indirectement, en vendant des contrats à terme sur le dollar.
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