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Le Conseil économique et social alerte sur « l’insuffisance des financements publics » pour la dépendance

Le Conseil économique et social alerte sur « l’insuffisance des financements publics » pour la dépendance

Le Conseil économique et social (CES) accueille favorablement le projet de loi de réforme des lois sur l'autonomie personnelle et l'assistance aux personnes dépendantes et la loi générale sur les droits des personnes handicapées et leur inclusion sociale, bien qu'il souligne le « financement public insuffisant » du Système de promotion de l'autonomie personnelle et de l'assistance aux personnes en situation de dépendance (SAAD).

C'est ce qui ressort de l'avis rendu par cet organe consultatif, globalement « favorable » et qualifiant la réforme de positive. Il conclut en effet que le projet de loi représente « une avancée notable dans la consolidation et la garantie des droits des personnes handicapées et des personnes en situation de dépendance », tout en apportant un certain nombre d'observations et de précisions.

L'avis analyse séparément les modifications relatives au handicap et à la SAAD, tout en reconnaissant que les deux lois sont « abordées conjointement et de manière intégrée pour la première fois ». Concernant l'autonomie et la prise en charge de la dépendance, le CES juge pertinent que, « après près de vingt ans d'expérience », la loi vise à promouvoir un modèle de prise en charge et d'accompagnement des personnes en situation de dépendance « fondé sur la promotion de l'autonomie personnelle et de l'inclusion sociale, et centré sur la personne, tant dans le cadre résidentiel que familial ».

Il met notamment en avant « l’élimination des barrières administratives et des incompatibilités entre les prestations » ; la définition, l’élargissement ou la création de nouvelles prestations ; et toutes les mesures visant à améliorer la réactivité du système.

Cependant, l'avis met en garde contre le « financement public insuffisant du système », un aspect qu'il juge « pertinent » dans une réforme « de cette ampleur ». Selon l'avis, le financement public du SAAD représente 0,8 % du PIB, « inférieur à celui des pays voisins et à ce qui est nécessaire pour garantir la couverture et la qualité », ce qui explique qu'il « reste insuffisant ».

Le CES a jugé « paradoxal » qu'avec « un diagnostic de sous-financement préalable » et compte tenu de l'intention déclarée d'élargir « le champ d'application du système d'accompagnement et de soins à la dépendance », le rapport explicatif souligne « peu ou pas d'impact budgétaire pour l'Administration générale de l'État (AGE) de certaines des nouvelles prestations ou de leur extension ».

En effet, il souligne la « participation insuffisante » de l'Administration générale de l'État (AGE) au financement du modèle et propose « la définition d'objectifs plus précis et d'un calendrier raisonnable, garantissant un niveau de financement public suffisant pour satisfaire dans tous les cas à la réalisation des droits subjectifs » reconnus par la future réglementation. L'avis souligne également « la persistance de problèmes tels que les listes d'attente, les retards dans les soins ou le manque de données précises, qui limitent l'efficacité du système dans son ensemble ».

Les soignants

Le CES a approuvé le règlement sur l'opportunité que le SAAD fournisse des mécanismes de soutien aux aidants non professionnels , dont la grande majorité sont des femmes, bien qu'il manque « une plus grande précision sur les droits envisagés dans le projet ». Le texte se contente de les énoncer, « sans plus de précision », a-t-il déploré. « Il serait souhaitable que certains d'entre eux, comme celui relatif au soutien et à la formation aux soins et à l'autonomie, soient inclus comme prestations dans le catalogue des services », a-t-il indiqué.

De même, elle met en garde contre certains risques qui pourraient découler de la définition du champ d'application et de la nouvelle configuration de certaines prestations SAAD dans le projet de loi, ce qui pourrait conduire à des formules de soins non professionnels . À cet égard, elle exprime des doutes quant à des mesures telles que l'élargissement des cas de reconnaissance de l'avantage économique pour les soins en milieu familial ; la formulation de la nouvelle prestation de soins et d'accompagnement en logement par le biais d'une prestation ; l'absence de définition du contenu des services de soins et d'accompagnement en logement, ainsi que de celui des prestations en milieu communautaire. Pour éviter cela, elle appelle à garantir un service de soins professionnel, répondant aux normes de qualité requises par la réglementation, dûment accrédité et bénéficiant d'une autorisation préalable des autorités compétentes.

Enfin, il souligne que si l'objectif de promouvoir l'autonomie par une approche de désinstitutionnalisation – pour autant que les conditions environnementales et matérielles le permettent – ​​est très positif, cela « ne doit pas conduire à une stigmatisation du système résidentiel dans son ensemble ». À son avis, cela reste « nécessaire ». Il insiste donc sur le fait qu'il est « essentiel d'évaluer ses faiblesses et ses forces » et d'intégrer efficacement « l'approche de soins centrés sur la personne et de promotion de l'autonomie personnelle promue par le projet de loi ».

20minutos

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