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De la trêve à l'ultimatum : les alliés exigent que Sánchez change de cap

De la trêve à l'ultimatum : les alliés exigent que Sánchez change de cap

L'intervention tant attendue de Pedro Sánchez au Congrès, suite à l'épidémie de Cerdán, aura lieu ce mercredi. Et ce, alors que le gouvernement de coalition – et avec lui, l'ensemble du Parlement – ​​est au bord de l'effondrement.

Le président a manqué de temps, s'étant donné trois semaines auparavant pour reporter son intervention, invoquant un agenda international chargé. Son objectif était de gagner du temps et d'évaluer l'ampleur des ramifications de l'affaire Koldo dans sa ramification la plus délicate : celle visant Santos Cerdán, son bras droit au sein du parti.

Le bloc des investitures est sur le qui-vive ; il ne veut pas être entraîné dans la crise.

Mais si Sánchez n'a plus de temps, ses partenaires exécutifs perdent patience après plusieurs semaines passées à exiger qu'il agisse et sorte de l'immobilisme d'un PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) qui, selon eux, « reste en état de choc ».

Sumar soutient cette urgence en appelant à un consensus sur le paquet de mesures anticorruption et de régénération démocratique que Sánchez présentera lors de sa comparution. « Il doit choisir s'il veut représenter l'ensemble du gouvernement de coalition ou seulement le PSOE », insiste l'équipe de Yolanda Díaz.

Lire aussi Sánchez tente de relancer le PSOE : « Le capitaine reste pour affronter la tempête. » Juan Carlos Merino
Sánchez s'excuse et garantit que le PSOE « vaincra » la corruption.

La réunion de mercredi sera donc plus qu'une simple intervention parlementaire. Divisée en deux blocs – pour séparer le débat sur la corruption du plan de réarmement exigé par l'OTAN – elle marquera un tournant. Sumar et le bloc d'investiture mettent en garde : soit Sánchez garantit une régénération démocratique et une direction claire, soit la corde risque de se rompre.

Si le bloc d'investiture résiste encore, ce n'est pas par confiance dans la régénération, mais en raison du coût extrêmement élevé de la préparation d'élections qui favoriseraient la droite et les ultranationalistes, dont la popularité progresse dans les sondages. « Cela entraînerait un déclin social vertigineux qui se traduirait par une perte de droits et d'aides pour les plus défavorisés », affirment des sources de Sumar.

Yolanda Díaz a accordé au PSOE une trêve pour le comité fédéral, mais exige maintenant une démarche ferme.

Ainsi, après la trêve stratégique accordée au PSOE pour résoudre les tensions internes au sein du comité fédéral samedi, Yolanda Díaz et son groupe ont durci leur approche, cherchant à briser la paralysie de Sánchez et à forcer un « compromis ambitieux » pour relancer la législature.

Sumar est convaincu que, dans les prochaines 48 heures, un solide ensemble de mesures anti-corruption et de progrès social pourra être conclu avec le gouvernement de la Moncloa. Le porte-parole de la confédération, Ernest Urtasun, a résumé ce message hier : « Résister ne suffit pas ; tenter de prolonger la législature sans rien faire, de manière angoissante, ne sera pas une solution. »

Mais Sánchez ne doit pas seulement convaincre Sumar. À la Chambre, il devra également faire face aux vives critiques de plusieurs partenaires d'investiture, comme Podemos et ERC, qui attendent également des mesures définitives contre ces comportements, ainsi qu'une promotion de l'agenda social, notamment en matière de logement, susceptible de modifier le rythme de la législature et de garantir sa pérennité jusqu'en 2027.

Lire aussi Le bras de fer entre le PSOE et Sumar s'intensifie cinq jours avant la comparution de Sánchez. Asier Martiarena
Sánchez et Díaz au Congrès

Junts et le PNV suivront également de près le discours du Premier ministre. Le parti de Carles Puigdemont ne s'est pas montré le plus critique à l'égard du gouvernement cette fois-ci et a conditionné son soutien au respect des accords conclus en début de mandat.

De son côté, le PNV (Parti nationaliste basque) a demandé au leader socialiste « un discours sincère » et des « preuves » permettant de clarifier les implications de l'affaire Koldo et de maintenir la confiance dans le gouvernement. La Vanguardia a publié aujourd'hui une interview de Fernando Clavijo, président des îles Canaries, dans laquelle il sollicite un vote de confiance. Le parti de Clavijo, Coalición Canaria, est lié au PNV par de multiples liens historiques.

À ce jour, le gouvernement est toujours en place. Mais ce mercredi sera le jour du jugement. Soit Sánchez parviendra à relancer le projet commun, soit les partenaires envisageront sérieusement d'abandonner le navire, chacun suivant sa propre logique de survie.

Et aussi... la réforme du Règlement

Le PSOE et ses alliés souhaitent faire approuver en juillet prochain une réforme du règlement du Congrès visant à sanctionner les agitateurs accrédités par des pseudo-médias, qui diffusent des canulars et des fausses nouvelles et entravent le travail parlementaire de la presse. Cette mesure répond aux plaintes de la plupart des groupes professionnels contre le comportement inacceptable de ces militants d'extrême droite, qui comprend parfois des menaces contre des journalistes sur les réseaux sociaux. La réforme, soutenue par Sumar, ERC, Junts, Bildu, PNV, BNG et Coalición Canaria, réglementera le renouvellement des accréditations, créera un conseil consultatif habilité à proposer des sanctions et exigera des journalistes qu'ils respectent les règles de courtoisie parlementaire, sous peine de suspension temporaire ou de retrait de leurs accréditations. Seuls le PP et Vox, dont les conférences de presse ne sont pas sujettes à ces incidents, s'y sont opposés. Les amendements seront votés demain, mardi, et le texte final pourrait être approuvé en séance plénière le 22.

lavanguardia

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