Le PRI cible la hausse des taux de la SIAPA : injonctions et manifestations annoncées

Le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) de Jalisco a déclaré la guerre à la récente augmentation du prix de l'eau, annonçant une injonction collective et des jours de protestation à Guadalajara pour annuler ce qu'il décrit comme un « vol » du public.
Les habitants de Guadalajara subissent un nouveau coup dur, et la réponse politique n'a pas tardé. Suite à l'approbation d'une augmentation de 9,6 % des tarifs du Système intermunicipal d'eau potable et d'assainissement (SIAPA), le parti PRI Jalisco a lancé une offensive tous azimuts pour bloquer cette mesure, arguant que le service est défaillant et que l'augmentation est injustifiée.
La présidente du comité d'État du PRI, Laura Haro, a été à l'origine de cette annonce, précisant qu'il ne s'agissait pas seulement d'une prise de position politique, mais d'un appel à l'action citoyenne. Le parti entamera la procédure de recours collectif, invitant tous les habitants de la zone métropolitaine de Guadalajara (AMG) à s'y joindre.
L'argument principal du PRI repose sur une contradiction qui résonne dans des milliers de foyers : pourquoi payer plus pour un service qui ne s'améliore pas ? Laura Haro a utilisé un langage direct pour répondre à la frustration populaire.
« L'eau que vous, votre voisin, recevez chez vous continuera d'être de cette couleur, si tant est qu'elle vous parvienne. De l'eau sale, de l'eau orange, comme le Mouvement citoyen. Cette hausse des tarifs est une arnaque. » – Laura Haro, présidente du PRI (Parti PRI de Jalisco).
La stratégie du PRI ne se limite pas à la sphère juridique. Il a annoncé une tournée dans plusieurs quartiers de la ZMG (Région métropolitaine de Madrid) afin de recueillir des signatures et de recruter des citoyens pour l'ordonnance de protection. Il encourage également la population à déposer des plaintes officielles auprès de la Commission des droits de l'homme de l'État de Jalisco (CEDHJ), soulignant une statistique alarmante : la SIAPA est désormais l'entité qui reçoit le plus grand nombre de plaintes devant cet organisme, dépassant même le Bureau du Procureur général.
Cette « augmentation des tarifs », comme l'a qualifiée l'opposition, n'est pas tombée du ciel. Elle a été approuvée par le Congrès de Jalisco grâce aux voix du Mouvement citoyen (MC) et de ses alliés, une décision que le PRI a qualifiée de « trahison » envers les familles de Jalisco.
La pression sur la SIAPA ne vient pas uniquement du PRI. Des représentants du Parti travailliste (PT) sont également intervenus, proposant la création d'une commission spéciale chargée d'auditer en profondeur les finances et le fonctionnement de l'agence. Cette mesure vise à faire la lumière sur la gestion des ressources et à déterminer si l'augmentation des tarifs est réellement justifiée par les besoins opérationnels ou si elle répond à d'autres intérêts.
Pendant que les politiciens débattent au Congrès et lors de conférences de presse, les citoyens ont trouvé leur propre terrain de bataille : les réseaux sociaux. Des plateformes comme TikTok regorgent de vidéos d'utilisateurs dénonçant la situation, montrant de l'eau sale s'écoulant de leurs robinets ou des rues inondées par des fuites non traitées.
Des commentaires tels que « des milliers de personnes vivent sans eau ou ne reçoivent que des rationnements » et « une fois de plus, nous payons plus pour moins » sont devenus viraux, reflétant un mécontentement profond et généralisé. Le discours populaire est clair et pointe du doigt une mauvaise gestion qui exige désormais plus d'argent en échange de résultats identiques, voire pires. Certains commentaires s'attaquent même à la politique locale, affirmant que « Lemus et Alfaro, c'est pareil », reliant le gouverneur actuel aux politiques de son prédécesseur et renforçant le sentiment de continuité des problèmes.
Le PRI semble capitaliser sur ce sentiment, se positionnant comme un vecteur pour canaliser l'indignation populaire vers des actions juridiques concrètes. La bataille autour du prix de l'eau à Guadalajara ne fait que commencer et se jouera devant les tribunaux et au grand jour.
La Verdad Yucatán