62 vols annulés au premier jour de grève d'easyJet en Espagne

Le premier jour d'une grève de trois jours pour le personnel de cabine basé en Espagne de la compagnie low-cost a entraîné des perturbations considérables pour les passagers, malgré le fait que le ministère des Transports du pays ait décidé qu'easyJet devait fournir un service minimum compris entre 80 et 90 personnes pendant la grève.

Douze vols ont été annulés au départ de l'aéroport de Palma de Majorque, dont des correspondances vers Genève, Bâle, Milan, Londres, Montpellier, Manchester, Lille, Amsterdam, Bordeaux, Bristol, Belfast et Berlin.

Neuf vols easyJet n'ont pas décollé de l'aéroport de Barcelone non plus, ceux à destination de Bâle, Londres, Berlin, Nice, Manchester, Naples, Lisbonne, Nice et Genève.

La situation était similaire à l'aéroport de Malaga, où sept vols réguliers à destination de Genève, Manchester, Zurich, Leeds, Bristol, Rabat et Nice ont été suspendus.

Et à Alicante, trois vols vers Glasgow, Prague et Belfast ont également été annulés.

De plus, easyJet avait annulé 28 vols avant le début de la grève de trois jours, qui doit durer jusqu'au vendredi 27 juin.

Cependant, l'USO - le syndicat des travailleurs qui représente le personnel de cabine d'easyJet basé en Espagne et qui est responsable de l'appel à la grève - a menacé la direction de la compagnie aérienne à bas prix d'une grève illimitée si elle ne se présente pas à la table des négociations.

L'USO a rapporté que la participation du personnel d'easyJet lors du premier jour de grève était de 85 pour cent des 657 membres d'équipage de cabine appelés à se joindre à l'arrêt de travail.

Une nouvelle grève en août n'a pas non plus été envisagée.

La principale revendication de l'USO est d'égaliser les salaires du personnel de cabine d'easyJet en Espagne avec ceux des autres bases européennes où opère la compagnie.

« Les agents de bord espagnols d'easyJet gagnent les salaires les plus bas de toute l'Europe », a déclaré Pier Luigi Copello, secrétaire général de l'USO chez easyJet.

« Alors que notre salaire de base est de 14 067 € par an, nos collègues européens gagnent entre 29 % de plus au Portugal et plus de 200 % de plus en Suisse.

« C'est pourquoi nous exigeons l'égalité salariale avec les autres bases européennes. Nous ne demandons pas de privilèges, nous exigeons l'équité. »

Copello a ensuite expliqué que 75 % des employés espagnols d'easyJet ont des contrats temporaires et ne travaillent que neuf mois par an avec un salaire de base de 10 500 €, ajoutant que l'Espagne est le seul pays du réseau de la compagnie aérienne à avoir « ces accords contractuels précaires ».

De plus, ses bases se trouvent dans quatre villes espagnoles où le coût de la vie est élevé : Barcelone, Alicante, Malaga et Palma de Majorque.

« Cette situation a conduit certains membres d’équipage à vivre dans des caravanes en raison de leur incapacité à accéder à un logement décent », note l’USO.

Le syndicat a déjà critiqué la direction d'easyJet pour avoir employé des « méthodes inacceptables pour neutraliser notre droit de grève », ainsi que le ministère espagnol des Transports pour avoir fixé un service minimum que l'USO considère comme « abusif » et qui « non seulement limite mais nie directement le droit de grève ».