Frais de service, pas d'avantages : les locataires perdent lorsque le règlement sur les panneaux solaires est annulé


Après la suppression du système de facturation nette, les locataires équipés de panneaux solaires sont dans la plupart des cas moins bien lotis que les locataires sans panneaux solaires. C'est ce qui ressort d'une étude menée par le ministère du Logement, l'association faîtière des associations de logement Aedes et l'Association néerlandaise des locataires. Il n'y a pas d'argent pour les indemnisations, rapporte la ministre responsable Mona Keijzer (BBB) à la Chambre des représentants.
Ceux qui possèdent ou louent des panneaux solaires peuvent toujours compenser l’électricité fournie les jours ensoleillés par leur propre consommation les autres jours. Ce dispositif, qui coûte chaque année au Trésor public des centaines de millions de dollars en pertes de recettes fiscales, disparaîtra à partir de 2027. Pour de nombreux ménages, la facture énergétique augmentera alors considérablement.
Facture plus élevéeÀ la demande de la Chambre, les conséquences spécifiques pour les locataires ont été cartographiées . Parmi les locataires de logements sociaux, 22,5 % disposent de panneaux solaires sur le toit. Et cela s’applique à 14,5 pour cent des locataires du secteur privé.
Ils paient des frais de service mensuels supplémentaires pour l’utilisation de panneaux solaires, dont ils bénéficieront beaucoup moins à l’avenir. En conséquence, ils dépensent en moyenne plus d’énergie que les locataires sans panneaux solaires.
Et cela peut être assez coûteux pour les locataires d’une entreprise, selon l’étude. Sans dispositif de compensation, ils dépenseraient rapidement 17 euros de plus par mois. Cela représente plus de 200 euros par an. Il s’agit principalement des locataires de maisons unifamiliales chauffées au gaz ou au chauffage urbain.
Les résidents d’une maison en location équipée d’une pompe à chaleur n’ont vraiment pas de chance. Ils paieront plus de 30 euros par mois. Ce groupe est beaucoup plus petit.
Un salaire, mais aucun avantageLa suppression du système de compensation est également désavantageuse pour les locataires qui versent à leur propriétaire une compensation de performance énergétique (EPV). Il s'agit d'un supplément au loyer pour une maison bien isolée, souvent également équipée de panneaux solaires. Pour cet avantage - des coûts énergétiques réduits - les locataires paient l'EPV.
Les propriétaires ne supprimeront pas ces mesures, car ils se retrouveraient alors eux-mêmes dans une situation financière difficile. Et puis c'est le locataire qui finit par payer le prix. Le manque à gagner peut s’élever jusqu’à 46 euros par mois. Le ministère promet d'enquêter pour savoir si le niveau de l'EPV est raisonnable.
La seule chose que les locataires peuvent faire est d’utiliser autant d’énergie que possible lorsque le soleil brille et l’énergie est donc gratuite. Pensez à faire la lessive, à passer l’aspirateur ou à faire fonctionner le lave-vaisselle. Mais même dans ce cas, le locataire se retrouve dans une situation financière difficile, indique l’étude.
Aucune aide possibleLes locataires ne devraient pas non plus attendre trop du gouvernement. Il existe cependant un levier que le gouvernement pourrait actionner pour alléger les souffrances à partir de 2027. Cela pourrait se faire en augmentant le tarif de rachat obligatoire. Les entreprises énergétiques doivent verser cette compensation aux propriétaires de panneaux solaires pour l’électricité produite.
Cette compensation est désormais de 0,08 centime par kilowattheure. Pour compenser ce désavantage, il faudrait augmenter ce prix à environ 21 centimes par kilowattheure. C'est probablement tout simplement interdit par la réglementation européenne.
La suppression du système de facturation nette affectera bien entendu également les propriétaires de maisons équipées de panneaux solaires. Ils se sentent trompés, disent-ils dans la vidéo ci-dessous.
RTL Nieuws