Un changement majeur pour les habitants. L'eau du robinet doit désormais couler comme ceci.

- La Commission européenne a déposé mercredi 18 juin une plainte auprès de la CJUE contre la Pologne pour non-application de la directive dite « sur l’eau potable ».
- La Pologne était tenue de transposer cette directive en droit national et de se conformer à ses dispositions avant le 12 janvier 2023.
- Le projet d'amendement mettant en œuvre la directive est actuellement examiné par la commission juridique. Il oblige les municipalités, entre autres, à surveiller la qualité de l'eau, à identifier les populations privées d'accès à l'eau, à en déterminer les causes et à prendre des mesures correctives, ainsi qu'à informer sur la possibilité de raccordement au réseau d'approvisionnement en eau.
La Commission européenne a déposé mercredi 18 juin une plainte auprès de la CJUE contre la Pologne pour non-application de la directive dite « sur l’eau potable ».
Conformément à l’article 24 de la présente directive du 16 décembre 2020 (2020/2184), les États membres devaient mettre en vigueur les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer aux obligations découlant de la directive au plus tard le 12 janvier 2023.
La directive refondue actualise les normes de qualité de l'eau afin de garantir à tous les citoyens de l'UE l'accès à une eau du robinet de qualité et impose aux États membres l'obligation d'empêcher les perturbateurs endocriniens (tels que le nonylphénol et le bêta-estradiol), les produits pharmaceutiques et les microplastiques d'atteindre l'eau potable . La directive sur l'eau potable vise à protéger la santé humaine.
Selon la Commission européenne, les efforts déployés par les autorités polonaises pour mettre en œuvre la directive ont été insuffisants et elle a donc soumis à la Cour de justice de l'Union européenne une demande visant à imposer des sanctions financières à la Pologne.
En Pologne, l'amendement à la loi sur l'approvisionnement collectif en eau et l'évacuation collective des eaux usées et à certaines autres lois, mettant en œuvre la directive susmentionnée, est au stade de la commission juridique.
La commune sera obligée de prendre des mesures pour améliorer l'accès à l'eau potableLe projet d'amendement à la loi sur l'approvisionnement collectif en eau et l'évacuation collective des eaux usées et à certaines autres lois suppose l'introduction de règlements spécifiant les obligations des fournisseurs d'eau, y compris le test de la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine dans le cadre du contrôle interne de la qualité de l'eau, spécifiant les procédures effectuées par l'Inspection sanitaire de l'État dans le cadre du contrôle de la qualité de l'eau destinée à la consommation, et les municipalités à prendre des mesures visant à améliorer l'accès à l'eau potable et à promouvoir l'utilisation de l'eau destinée à la consommation humaine.
Le projet d’amendement indique que 2 477 municipalités en Pologne seront obligées de :
- surveillance de la qualité de l'eau destinée à la consommation,
- identifier les groupes sans accès à l'eau ,
- déterminer les causes et prendre des mesures correctives à ce sujet.
La commune sera tenue d'informer les personnes ne disposant pas d'un tel raccordement sur la possibilité de se raccorder au réseau d'eau ou sur les moyens alternatifs d'accéder à l'eau destinée à la consommation humaine.
En outre, les gouvernements locaux devront encourager les propriétaires d’installations publiques et privées à réaliser des évaluations des risques des systèmes internes d’approvisionnement en eau et à mener d’autres actions, également destinées aux consommateurs, visant à éliminer ou à réduire les risques associés à la distribution interne de l’eau dans tous les systèmes internes d’approvisionnement en eau.
Le gouvernement local devra également apporter son aide à la mise en œuvre de mesures visant à améliorer l’accès à l’eau destinée à la consommation humaine .
Le total des dépenses prévues pour les collectivités locales s'élèvera à 1,71 milliard de PLN. Le montant des dépenses des collectivités locales a été estimé sur la base du calcul des coûts de maintien des effectifs des collectivités locales liés à la mise en œuvre de nouvelles missions. Il est prévu de couvrir ces coûts dans le cadre des subventions générales du budget de l'État.
L'obligation de réaliser une évaluation des risques des systèmes internes d'approvisionnement en eau incombera aux propriétaires et aux gestionnairesSelon le projet d’amendement, l’obligation de procéder à une évaluation des risques sera imposée aux fournisseurs d’eau et les propriétaires ou gestionnaires d'établissements prioritaires, c'est-à-dire les bâtiments non résidentiels destinés au séjour périodique ou permanent de personnes et les bâtiments d'utilité publique, ainsi que les propriétaires ou gestionnaires d'immeubles résidentiels ou d'autres bâtiments qui ne sont pas des établissements prioritaires, à l'exclusion des immeubles d'habitation unifamiliaux.
Les propriétaires ou gestionnaires de ces installations seront également tenus de les inspecter et de les mettre à jour si nécessaire tous les 6 ans.
Les communes sont déjà obligées de fournir de l’eau à leurs habitants.Conformément au jugement du 2 février 2012 (réf. n° IV SA/Wr 715/11) rendu par le Tribunal administratif de la voïvodie de Wrocław, la commune doit entreprendre des actions factuelles et juridiques visant à améliorer les conditions de fonctionnement des installations d'approvisionnement en eau existant sur son territoire.
On ne peut pas supposer que les tâches obligatoires de la commune visant à répondre aux besoins collectifs de la communauté, qui ont été spécifiées dans la loi sur l'approvisionnement collectif en eau, n'incluent pas l'obligation de faire des efforts pour maintenir l'état sanitaire approprié de l'eau fournie aux résidents, quel que soit le statut juridique des dispositifs par lesquels l'eau est fournie.
portalsamorzadowy