Les directeurs sont optimistes quant aux améliorations des services dans le cadre de la nouvelle structure du ministère de l'Éducation

« La question est : atteindrons-nous nos objectifs avec ce modèle ? Nous verrons. Je suis optimiste », a résumé Filinto Lima dans une déclaration à l'agence de presse Lusa.

Le représentant de l'Association nationale des directeurs d'écoles et de groupes publics ( ANDAEP ) faisait référence à la nouvelle structure du ministère de l'Éducation, des Sciences et de l'Innovation (MECI), annoncée jeudi 31 juillet, qui impliquera l'extinction de plusieurs entités, qui seront intégrées dans de nouvelles agences.

Le système d'enseignement non supérieur subira la plus forte réduction. Des huit entités sectorielles actuelles, qui comprennent trois directions générales, émergeront deux agences majeures : l'Institut d'éducation, de qualité et d'évaluation et l'Agence de gestion du système éducatif.

Du point de vue de Filinto Lima, les changements pourraient être positifs et aider à résoudre les difficultés et les inefficacités que les directeurs ont identifiées depuis longtemps dans le fonctionnement des services du ministère de l'Éducation.

Et il a donné des exemples : des réponses contradictoires de différents services sur le même sujet, une bureaucratie excessive ou encore une duplication des demandes d’information auprès des écoles.

« L'idée fondamentale derrière tout cela est d'accroître l'efficience, l'efficacité et la fonctionnalité du ministère de l'Éducation. Et nous, les directeurs, nous sommes souvent plaints de ce manque d'efficience et d'efficacité », a-t-il souligné.

Reconnaissant que c'est l'intention de l'exécutif, Filinto Lima ajoute que les écoles veulent également se sentir davantage et mieux soutenues par le gouvernement.

« Maintenant, nous devons attendre et voir si cette stratégie fonctionnera réellement », a-t-il déclaré.

La nouvelle structure du MECI a été annoncée jeudi, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion du Conseil des ministres.

Le ministre Fernando Alexandre a justifié la restructuration en décrivant son ministère comme une « structure anachronique », avec des organisations fragmentées, des systèmes d'information désintégrés et une gouvernance décousue.

« Lorsque nous avons commencé à réfléchir à cette réforme, nous l’avons fait avec une seule vision : garantir l’égalité des chances dans l’accès à une éducation de qualité », a-t-il soutenu.

Fenprof a exprimé son inquiétude face à ce changement, affirmant qu'il pourrait conduire à une augmentation des inégalités, comme le rapporte Barlavento.

Le gouvernement souhaite redéfinir la structure des différents ministères et espère que ce processus sera achevé d'ici la fin du premier semestre 2026. Pour l'instant, les modifications apportées au MECI devraient entrer en vigueur immédiatement après la publication de la nouvelle structure au Journal officiel.

Photo : ANDAEP.