L'Écosse met en place des mesures de sécurité pour le voyage de Trump, qui mélange diplomatie et golf

Le président américain Donald Trump arrive en Écosse ce vendredi (25) pour une visite qui combinera la diplomatie avec sa grande passion, le golf, et qui sera marquée par un énorme dispositif de sécurité et plusieurs manifestations prévues.
Le magnat républicain prévoit de passer son séjour entre deux terrains de golf en bord de mer appartenant à sa famille, à Turnberry et à Aberdeen.
Trump devrait arriver en Écosse à 20h20 (16h20 heure de Brasilia) ce vendredi. Selon la Maison Blanche, il n'a aucun événement public prévu ce week-end.
La police écossaise a annoncé une opération de sécurité majeure à la lumière des manifestations organisées à Édimbourg et à Aberdeen, ainsi qu'à proximité de leurs terrains de golf.
Trump devrait quitter le terrain de golf à un moment donné pour rencontrer le Premier ministre britannique Keir Starmer, mais les détails de la rencontre ne sont pas encore disponibles.
Le leader travailliste, qui n'est pas connu pour être un passionné de golf, est plus intéressé par d'autres questions, comme la politique commerciale.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé un accord commercial en mai, mais Londres s'inquiète de l'intention déclarée de Trump de le « peaufiner ».
Starmer tentera de renforcer ses bonnes relations avec l'imprévisible leader républicain, avec qui il a réussi à éviter les tarifs exorbitants imposés à d'autres pays.
La guerre à Gaza apparaît également comme un sujet à l'ordre du jour, à un moment où l'indignation grandit face à la crise humanitaire issue du conflit entre Israël et le Hamas, et Starmer est sous pression après que le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu'il reconnaîtrait l'État palestinien.
Trump, 79 ans, prévoit de retourner au Royaume-Uni en septembre pour une deuxième visite d'État officielle - la première remonte à 2019 - à l'invitation du roi Charles III, qui promet d'être grandiose.
Le Premier ministre écossais, John Swinney, a déclaré que le territoire « partage une forte amitié avec les États-Unis qui remonte à des siècles ».
Swinney a annoncé qu'il rencontrerait Trump et que le voyage du président américain était une opportunité pour l'Écosse de « faire entendre sa voix sur des questions importantes telles que la guerre et la paix, la justice et la démocratie ».
Lors d'une précédente visite en 2023, Trump avait déclaré qu'il se sentait chez lui en Écosse, où sa mère Mary Anne MacLeod avait grandi avant d'émigrer aux États-Unis à l'âge de 18 ans.
Cette déclaration d'affection n'empêchera pas les manifestations samedi contre sa visite à Edimbourg et Aberdeen.
Les résidents, les écologistes et les responsables locaux ont également exprimé leur mécontentement face à la construction par les fils Trump d'un terrain de golf à Balmedie, une petite ville au nord d'Aberdeen.
Il s’agit là d’un des nombreux projets de la holding familiale à travers le monde sur lesquels Trump n’a plus de contrôle juridique.
Cependant, ses opposants accusent le magnat de conflits d'intérêts et d'utiliser sa position influente de président des États-Unis pour promouvoir les investissements privés de sa famille, notamment à l'étranger.
L'ONG américaine Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW) a rapporté en mai que le groupe Trump avait déjà mis en œuvre 21 projets de développement international depuis le début de son second mandat.
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