L'Association des banques russes a demandé l'autorisation d'autoriser les appels de masse sans le consentement de l'abonné.

La demande a été adressée au ministère du Développement numérique. Les banques souhaitent pouvoir appeler leurs clients, par exemple pour leur rappeler de rembourser leurs prêts.
L'Association des banques russes a saisi le ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias afin de solliciter l'autorisation d'appeler massivement ses clients sans leur consentement. Business FM a obtenu la lettre. Dans cette lettre, les banques demandent l'autorisation d'appeler massivement leurs clients, par exemple pour leur rappeler de rembourser leurs dettes. En vertu du décret « sur la création d'un système d'information national de lutte contre la fraude » adopté en septembre, de tels appels sont interdits aux organisations, y compris aux banques.
En réponse à la demande de la radio, l'Association des banques russes a déclaré que la loi régissant le recouvrement des créances impayées n'exigeait initialement pas de consentement supplémentaire du client pour les appels. Par conséquent, l'Association a adressé une lettre au ministère du Développement numérique, des Communications et des Médias afin de s'assurer que cette loi et la nouvelle exigence n'étaient pas incompatibles.
En fait, les banques pourraient être ajoutées à une liste blanche distincte, similaire à la liste blanche des services fonctionnant lorsque l'Internet est en panne, et il n'y aurait alors aucune restriction pour les établissements de crédit, explique Evgeny Tsarev, directeur général du groupe RTM et expert en sécurité de l'information et en droit informatique :
— La situation actuelle est approximativement la suivante : les appels sont divisés en trois grandes catégories. La première catégorie concerne les appels obligatoires, que les opérateurs télécoms sont tenus de traiter en toutes circonstances, comme les appels aux ambulances, à la police ou les appels d'urgence. Il existe une deuxième catégorie, plus courante, les appels réguliers. La troisième catégorie concerne les appels interdits, bloqués selon des listes spécifiques. Les opérateurs télécoms coopèrent et échangent ces listes. L'Association souhaite permettre d'éviter d'être inclus dans cette troisième catégorie, la liste noire, pour une raison quelconque, par exemple une mesure législative, réglementaire ou un accord avec un régulateur ou des opérateurs télécoms. Pour eux, bloquer des appels et ne pas pouvoir les joindre pose problème. Il existe une nouvelle tendance concernant l'étiquetage des appels, et c'est précisément de cela qu'il s'agit : un appel destiné à un abonné peut être bloqué dès le départ s'il est suspecté de fraude ou de spam. Les agents de recouvrement de créances seront classés dans la troisième catégorie. Et ils souhaitent être inclus dans cette catégorie la plus courante, où les appels sont simplement passés. Techniquement, c'est possible, et le régulateur pourrait formaliser cela avec des listes : aucun élément ne sera mis sur liste noire, quelles que soient les plaintes déposées.
— Techniquement, les listes bancaires correspondent à différentes catégories d'appelants. Ici, nous avons appelé pour promouvoir un service, et là, pour rappeler un prêt.
— Ce problème est évoqué depuis longtemps, mais, si je comprends bien, il a déjà été résolu. Lorsqu'un appel est passé depuis un numéro spécifique, il a un objectif précis, par exemple un appel publicitaire. Il peut s'agir d'un appel lié à un service spécifique. Il y aura une banque, et il y aura une restriction : vous pourrez appeler depuis cette banque, par exemple, pour aider un client ou l'informer, mais pas à des fins publicitaires. Les appels publicitaires utiliseront un numéro différent, par exemple, et tout sera simplement classé selon ces catégories.
À compter du 1er septembre, les citoyens pourront restreindre les appels de masse ou autoriser uniquement les appels provenant d'organisations autorisées. Des amendements à la Loi sur les communications stipulent que le consentement de l'abonné n'est pas requis pour certains appels entrants, notamment ceux provenant d'agences gouvernementales, de collectivités locales, etc.
En fait, permettre aux banques de passer des appels pour certaines raisons ne signifie pas qu'elles ne proposeront pas leurs services en parallèle, explique Leonid Konik, PDG du groupe de sociétés ComNews :
Leonid Konik, PDG du groupe de sociétés ComNews
Selon les avocats, le texte ne contient aucune indication selon laquelle la nouvelle loi ne s'applique pas aux banques.
bfm.ru