Les États-Unis pourraient conclure de nouveaux accords commerciaux avec l'Inde et le Japon

L’accord entre Washington et Londres était la première étape d’une série d’accords commerciaux potentiels. Les médias le qualifient plutôt de symbolique et de cadre, mais la Maison Blanche a également manifesté son intérêt pour des négociations avec l'Inde et le Japon. Dans le même temps, les principes fondamentaux du futur accord ont déjà été convenus avec New Delhi.

L’Inde et le Japon pourraient être les prochains pays après la Grande-Bretagne avec lesquels les États-Unis signeront un accord commercial. C'est ce qu'a rapporté Reuters , citant des sources. Les marchés boursiers et des matières premières ont réagi largement positivement à l'accord avec Londres, annoncé par Trump le 8 mai. Cependant, les médias soulignent que l'accord avec les Britanniques est la partie la plus facile du travail visant à rétablir les échanges commerciaux. Il sera beaucoup plus difficile de parvenir à un accord avec la Chine.

« Un accord conclu, 199 autres à conclure. » C'est ainsi que commence l'histoire de CNN sur les négociations commerciales des États-Unis avec le monde. Certes, la chaîne de télévision qualifie l’accord annoncé par Trump et confirmé par le Premier ministre britannique Keir Starmer plutôt d’accord-cadre. Les États-Unis et le Royaume-Uni continueront de se consulter sur des questions commerciales spécifiques pendant plusieurs mois encore, et peut-être plus longtemps, suggère CNN.

La BBC britannique (le site est bloqué en Russie) note à son tour qu'il n'y a pratiquement aucun détail de l'accord « complet et global », comme l'a décrit Trump. On sait seulement que le président américain a promis de réduire les droits de douane sur les voitures britanniques de 27,5 % à 10 % et d’éliminer les droits de douane sur l’acier et l’aluminium.

Il a été plus facile pour Trump de parvenir à un accord avec les Britanniques. Dans le même temps, l'accord, que le président américain a solennellement annoncé le 8 mai, alors que les alliés occidentaux célébraient le Jour de la Victoire, a davantage une signification symbolique, explique Konstantin Simonov, professeur à l'Université financière :

Konstantin Simonov, professeur à l'Université financière

Les principaux partenaires commerciaux des États-Unis dans le Nouveau Monde sont le Canada et le Mexique, qui, soit dit en passant, ont été les premiers à être soumis aux tarifs douaniers de Trump. Il lui sera peut-être plus facile de parvenir à un accord avec eux qu’avec l’Europe.

Quant aux Européens, il faut d’abord comprendre avec qui négocier. Le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz a déjà déclaré que les États-Unis ne pourraient pas mener de négociations commerciales avec les pays de l’UE séparément. Mais pour les États-Unis eux-mêmes, le plus important est de conclure un accord avec l’Allemagne, qui a un important excédent commercial avec les États-Unis – environ 70 milliards d’euros.

Les États-Unis ont un déséquilibre commercial encore plus grand avec la Chine. Dans le même temps, Pékin n’a pas encore démontré sa volonté de faire des concessions sérieuses. CNN note que l’accord commercial avec les Britanniques n’est guère un bon point de départ pour préparer un accord similaire avec la Chine. Il est vrai que les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine débuteront ce week-end à Genève, en Suisse. Mais nous ne devrions pas encore trop en attendre, déclare Lev Sokolshchik, chercheur de premier plan au Centre d’études européennes et internationales complètes de la HSE :

Lev Sokolshchik , chercheur principal, Centre d'études européennes et internationales approfondies, École supérieure d'économie de l'Université nationale de recherche

Il semble que l’Inde pourrait bien être le prochain pays avec lequel les États-Unis signeront un accord commercial. Le vice-président américain J.D. Vance, lors d'une récente visite en Inde, a déclaré que les pays s'étaient mis d'accord sur les principes de base d'un futur accord. Vance a également noté que Washington avait l’intention d’aider New Delhi à développer ses ressources naturelles, notamment ses réserves de gaz naturel et de minéraux offshore.