Tel père, tel fils : le nouveau Mazda CX-5 ne cherche pas la nouveauté, mais il y a beaucoup de changements

Cette semaine a eu lieu la première européenne du crossover Mazda CX-5 de troisième génération, populaire en Russie. Notre correspondant de NI a analysé en quoi ce nouveau modèle se distingue de ses prédécesseurs.
Parler des voitures à succès des marques traditionnelles n'est pas chose aisée. Si une entreprise réputée ne se laisse pas abattre, il y a plus de 50 % de chances que le nouveau produit reproduise le design et les solutions techniques de la série précédente. Car seuls les Chinois parviennent à produire sous un même nom des voitures non seulement fondamentalement différentes, mais aussi de tailles variées, passant d'une catégorie à l'autre. Mais avec eux, les malheureux, il est clair que les jeunes et les audacieux doivent trouver leur propre identité.
Mais le japonais Mazda, avec sa plateforme Skyactive, éprouvée depuis plus de 15 ans, ne devrait pas expérimenter.
Mazda CX-5 de deuxième génération. Photo : Auto.ru
Mazda CX-5 de troisième génération. Photo : Mazda


Lors de la création du nouveau CX-5, l'objectif principal était de ne pas s'éloigner du leader mondial et principal concurrent de la Classe C des crossovers urbains, le Toyota RAV4, tout en conservant son identité visuelle, si attrayante pour la moitié féminine des automobilistes. Son design est ainsi immédiatement et clairement reconnaissable. Il faut y regarder de plus près pour déceler quelques différences entre la nouvelle et l'ancienne carrosserie.
Il semble que le nouveau modèle ait un capot plus petit et que l'arrière soit plus gaufré et plus complexe. De profil, on ne voit aucune différence.
L'intérieur du Mazda CX-5 a perdu de son originalité. Photo : Mazda
Seul un œil attentif remarquera la longueur de la carrosserie, qui a gagné 11,5 centimètres (4 690 mm), sa hauteur de deux centimètres et sa largeur d'un centimètre et demi. Les dimensions ont également évolué, tout comme l'empattement allongé de 115 mm. Cela a permis d'augmenter l'ouverture des portes, l'espace à l'arrière et le volume du coffre de 60 litres, passant de 522 à 583 litres. Avec les dossiers des sièges arrière rabattus, le gain de volume du nouveau CX-5 atteint déjà 400 litres ! La capacité de chargement du CX-5 a donc nettement augmenté.
Selon les données du passeport, la voiture a également gagné du poids : au moins 1 629 kg à vide, contre 1 558 kg pour son prédécesseur. C’est probablement la raison pour laquelle le nouveau CX-5 est plus lent.
Elle est équipée du même moteur 2,5 litres et de la boîte automatique 6 vitesses habituelle, mais avec des réglages différents. La version européenne initiale est équipée du moteur e-Skyactive G 2.5 atmosphérique de 2,5 litres, dont la puissance est réduite à 141 ch et le couple à 238 Nm, avec un taux de compression de 13:1. Elle est également équipée du système hybride léger Mazda M. Il intègre un alterno-démarreur de 24 volts, capable de produire jusqu'à 7 ch et 48 Nm, assurant l'assistance principale au démarrage. Ce moteur électrique est alimenté par une batterie lithium-ion d'une faible capacité de seulement 0,22 kWh.
Grâce à ces innovations, l'accélération à 100 km/h est plus lente : 10,5 secondes pour la version à traction avant et 10,9 secondes pour la version à transmission intégrale. Pour le CX-5 de deuxième génération, ces chiffres étaient respectivement de 9 et 9,9 secondes.
Il s'avère que le moteur essence révolutionnaire Skyactiv-Z, tant attendu, est encore en développement. Son intégration au Mazda CX-5 n'est prévue qu'en 2027, et seulement dans le cadre d'un système hybride unique créé par les ingénieurs de l'entreprise.
Mais les innovations à l'intérieur sont évidentes. Comme sur Tesla et la plupart des voitures chinoises, tous les principaux boutons physiques ont été intégrés à la réalité virtuelle de la tablette. De nombreux automobilistes, notamment les personnes d'âge moyen et les seniors, n'apprécient pas du tout cette nouveauté. Il faut toutefois supposer que les créateurs du CX-5 se sont inspirés des goûts et des habitudes d'un public plus jeune, issu de la génération Zoomer. Ainsi, vous ne pouvez désormais régler la climatisation qu'après avoir accédé au menu du système multimédia, et il est conseillé de retirer vos gants.
Par ailleurs, le nouveau CX-5 est prêt à offrir un très haut niveau de confort, à condition, bien sûr, d'opter pour un pack complet. Vous y trouverez un toit panoramique, un écran de projection, un système audio Bose (douze haut-parleurs au lieu des huit de base) et des services Google intégrés, dont la navigation.
Il se conduit normalement. Silencieux, calme, prévisible… Après tout, l'essentiel est de ne pas torturer le CX-5 avec des modes extrêmes, auxquels tous ces crossovers « féminins » ne sont pas destinés.
Le prix du CX-5 dans l'Union européenne démarre à 35 000 euros. La question de savoir si le nouveau modèle arrivera en Russie moins cher que les cinq millions de roubles demandés pour la deuxième génération est de taille, compte tenu des taxes de recyclage et des droits de douane exorbitants et croissants. Quoi qu'il en soit, il trouvera son public.
newizv.ru