La première loi sur le climat de Turquie est en vigueur !

La loi sur le climat a été publiée au Journal officiel. Dans ce cadre, les principes de « justice climatique », de « transition juste », de « marché primaire », de « système d'échange de quotas d'émission » et de « marchés volontaires du carbone », apparus avec le changement climatique, s'ajoutent aux principes fondamentaux qui englobent également les droits humains et le droit environnemental. De plus, la lutte contre le changement climatique reposera sur l'égalité, la justice climatique, la participation, la durabilité, la transparence et des approches de progrès. Les institutions et organisations publiques, ainsi que les personnes physiques et morales, seront tenues d'agir dans l'intérêt général et de mettre en œuvre les mesures prises dans les délais impartis. Les développements et les mesures adaptés aux circonstances spécifiques seront également pris en compte, conformément à l'objectif de zéro émission nette de la Turquie. Le ministère du Changement climatique supervisera les activités liées à l'adaptation au changement climatique et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La présidence sera habilitée à déterminer les activités et les normes des institutions opérant dans le domaine concerné et à en assurer la coordination. Selon une autre fonction qui lui est assignée, la présidence pourra demander des informations, des documents et des données aux institutions, à condition qu'elles respectent la loi sur la protection des données personnelles. Les demandes devront être partagées gratuitement dans les délais impartis. La Présidence pourra obtenir des données grâce à la Plateforme nationale d'information géographique et les partager avec les institutions et organisations publiques.
DES RÈGLEMENTS PEUVENT ÊTRE ÉTABLIS POUR ATTEINDRE L'OBJECTIF D'ÉMISSIONS NETTES
Conformément à la loi, afin d'atteindre l'objectif d'émissions nettes de la Turquie, les devoirs et responsabilités actuels des institutions et organisations publiques seront révisés. Le ministère de l'Environnement, de l'Urbanisation et du Changement climatique sera en mesure d'élaborer des réglementations pour atteindre l'objectif d'émissions nettes. Les institutions et organisations publiques tiendront également compte des activités de réduction des émissions de gaz à effet de serre lors de l'élaboration de plans incluant leurs objectifs à moyen et long terme. Les organisations seront responsables de prendre des mesures d'atténuation telles que l'efficacité énergétique, hydrique et des matières premières, la prévention de la pollution à la source, l'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables, la réduction de l'empreinte carbone à mettre en œuvre dans les secteurs inclus dans la Déclaration de contribution nationale conformément à l'objectif de zéro émission nette et à l'approche de l'économie circulaire ; la mise en œuvre de ces mesures en respectant les exigences de transition juste ; et l'établissement, la mise en œuvre et le suivi d'un système zéro déchet. Afin d'équilibrer les émissions en vue d'atteindre l'objectif de zéro émission nette, les institutions et organisations compétentes prendront des mesures pour prévenir les pertes de puits de carbone dans les forêts, les terres agricoles, les pâturages et les zones humides. Afin d'assurer la sécurité alimentaire grâce à des conceptions de produits résistants au changement climatique pour la durabilité du secteur agricole, les institutions et organisations publiques devront : Les pratiques résilientes au changement climatique, alignées sur une approche d'adaptation écosystémique, seront développées dans le secteur agricole, tout en maintenant l'équilibre entre la conservation et l'utilisation des ressources naturelles, des écosystèmes et de la biodiversité. Afin de réduire les pertes et les dommages causés par les catastrophes liées au changement climatique, des systèmes d'évaluation des risques, de surveillance, d'information et d'alerte précoce seront développés, fondés sur une gestion intégrée des catastrophes.
UN CONSEIL PROVINCIAL DE COORDINATION SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES SERA CRÉÉ
Conformément à la loi, une stratégie et des plans d'action sur le changement climatique seront élaborés, mis en œuvre, suivis, évalués et mis à jour périodiquement à l'échelle nationale, sous la coordination de la Présidence du changement climatique, en collaboration avec les institutions et organisations compétentes, et, si nécessaire, à l'échelle nationale ou régionale, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de mettre en œuvre des activités d'adaptation au changement climatique. Un Conseil provincial de coordination sur le changement climatique sera créé dans chaque province, présidé par le gouverneur et composé de représentants des organisations provinciales ou régionales des institutions et organisations compétentes (le cas échéant), ainsi que de représentants des collectivités locales, afin de déterminer les stratégies, les actions et les domaines de mise en œuvre adaptés aux conditions de la province et d'assurer leur mise en œuvre. Le secrétariat du conseil sera assuré par l'organisation provinciale du ministère de l'Environnement, de l'Urbanisme et du Changement climatique, et ses procédures et principes de fonctionnement seront déterminés par le ministère. Des plans d'action locaux sur le changement climatique seront élaborés ou commandés par la municipalité métropolitaine (dans les villes métropolitaines), la municipalité provinciale et l'administration provinciale spéciale (dans les autres provinces), avec la participation des institutions et organisations compétentes, afin de former un plan global pour chaque province, prenant en compte les exigences d'une transition juste pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'adaptation au changement climatique. Ces plans seront élaborés ou commandés sous la coordination du gouverneur, conjointement par la municipalité métropolitaine (dans les zones métropolitaines), la municipalité provinciale et l'administration provinciale spéciale (dans les autres provinces), et avec la participation des institutions et organisations compétentes. Ces plans seront soumis au Conseil provincial de coordination sur le changement climatique pour décision. Les obligations d'élaboration et d'adaptation relatives à la législation et aux outils de planification spécifiés dans le projet de loi seront remplies par les institutions et organisations compétentes au plus tard le 31 décembre 2027. Le Président sera autorisé à prolonger ce délai d'un an au maximum. Les plans d'action locaux sur le changement climatique seront élaborés au plus tard le 31 décembre 2027. Le ministère de l'Environnement, de l'Urbanisation et du Changement climatique sera autorisé à prolonger ce délai d'un an au maximum.
LA TAXONOMIE VERTE DE LA TURQUIE EST EN COURS D'ÉTABLISSEMENT
La Taxonomie verte turque sera établie en vertu de la loi, qui stipule que l'économie circulaire et les pratiques zéro déchet seront soutenues par le ministère de l'Environnement, de l'Urbanisation et du Changement climatique. Un Conseil du marché du carbone sera également créé. Ce Conseil sera composé du ministère de l'Environnement, de l'Urbanisation et du Changement climatique, du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, du ministère du Trésor et des Finances, du ministère de l'Industrie et de la Technologie, du ministère du Commerce, du ministère de l'Agriculture et des Forêts, et du ministère des Transports et des Infrastructures. Il comprendra également le vice-président de la Stratégie et du Budget, le président du Conseil des marchés de capitaux, le président de l'Autorité de régulation du marché de l'énergie et le président du Changement climatique. Le Conseil sera présidé par le ministère de l'Environnement, de l'Urbanisation et du Changement climatique. Dans le cadre du système d'échange de quotas d'émission (SEQE), des compensations peuvent être autorisées pour couvrir une partie des obligations d'allocation par un montant équivalent de crédits carbone. Les principes d’un système national de crédits et de compensation carbone, qui génère des crédits carbone grâce à des activités visant à réduire ou à éliminer les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter le nombre de puits, seront déterminés par la Présidence du Changement climatique, pour être utilisés dans les transactions de compensation dans le cadre du SCEQE et des engagements volontaires.
Les sanctions seront doublées pour les entreprises relevant du système ETS.
La loi prévoit également des sanctions administratives. Dans ce contexte, toute personne ne soumettant pas une déclaration vérifiée d'émissions de gaz à effet de serre dans les délais impartis, en violation des interdictions ou restrictions relatives à la surveillance des émissions de gaz à effet de serre, sera passible d'amendes administratives allant de 500 000 à 5 millions de livres turques. Les procédures et principes d'application de cette disposition seront déterminés par règlement, en tenant compte des émissions annuelles des installations, calculées de manière prudente en fonction de leur capacité installée. Ces amendes seront appliquées au double aux entreprises relevant du SCEQE. Toute personne utilisant, négociant ou commercialisant des gaz à effet de serre fluorés en violation des procédures et principes, des interdictions ou des restrictions concernant les gaz à effet de serre fluorés sera passible d'une amende administrative de 2,5 millions de livres turques et ne se verra pas délivrer de certificat de contrôle des hydrofluorocarbures pendant trois à six mois. Toute personne ne saisissant pas les notifications et les rapports dans la base de données dans les délais impartis ou ne mettant pas à jour les données sera passible d'une amende administrative de 120 000 livres turques.
ahaber