L'Ontario donnera au ministre de l'Éducation le pouvoir de prendre plus facilement le contrôle des conseils scolaires

L’Ontario s’apprête à donner au ministre de l’Éducation le pouvoir de placer plus facilement les conseils scolaires sous surveillance et d’exiger que davantage de conseils placent des policiers dans les écoles.
La Presse Canadienne a appris que le ministre de l'Éducation, Paul Calandra, présentera jeudi un vaste projet de loi, après des semaines d'avertissements aux conseils scolaires selon lesquels il mettrait en place une surveillance plus stricte.
Calandra a annoncé en avril que la province avait pris le contrôle d'un conseil scolaire en nommant un superviseur en raison d'une « mauvaise gestion » financière et lançait des enquêtes financières sur trois autres, décrivant ses actions comme mettant tous les conseils « en garde ».
La législation vise à élargir les raisons pour lesquelles une enquête est ouverte ou un conseil d'administration peut être placé sous surveillance au-delà des seules raisons financières, pour inclure des questions d'intérêt public.
Dans un communiqué de presse qui doit être publié plus tard jeudi, le gouvernement donne un exemple de « dysfonctionnement de la gouvernance du conseil d'administration qui empêche la prise de décisions clés ».
De plus, l’Ontario exigerait que les conseils scolaires mettent en œuvre un programme d’agents de ressources scolaires si le service de police local en offre un.
Certains conseils scolaires ont mis en place de tels programmes sur une base volontaire, tandis que d’autres ont mis fin à leurs programmes il y a plusieurs années, après que certains élèves ont déclaré se sentir mal à l’aise ou intimidés et que certaines communautés racialisées ont exprimé des inquiétudes.

Les documents gouvernementaux indiquent que le fait d'avoir davantage d'agents de ressources scolaires « aiderait à établir des relations entre les jeunes et la police, à promouvoir activement un comportement positif et à créer une culture de respect mutuel ».
Le projet de loi donnerait également au ministre le pouvoir d'ordonner aux conseils scolaires d'afficher publiquement les dépenses des administrateurs, du directeur de l'éducation et d'autres personnes, et donnerait au ministre le pouvoir sur les noms des écoles lorsque les conseils ouvrent de nouvelles écoles ou souhaitent changer un nom existant.
La législation contient également des mesures visant le système postsecondaire, notamment en exigeant que les politiques d’admission dans l’enseignement postsecondaire soient fondées sur le mérite et en exigeant que les collèges et les universités fournissent des ventilations détaillées de la façon dont les revenus des frais de scolarité sont utilisés.
De plus, le projet de loi permettrait au gouvernement d'« exiger la transparence et une surveillance accrue des frais accessoires dans les établissements postsecondaires », rappelant une bataille judiciaire des premiers jours du gouvernement de Doug Ford.
Le gouvernement Ford a promulgué son « Initiative de choix des étudiants » en 2019, qui rendait certains frais postsecondaires facultatifs, comme pour les associations étudiantes, mais la plus haute cour de la province l'a invalidée.
Cette législation pose plutôt les bases d’une consultation du gouvernement avec le secteur pour décider quels frais accessoires couvrent les services de base et déterminer un mécanisme de retrait.
Les sociétés d'aide à l'enfance ont également été sous le microscope du gouvernement Ford, le ministère des Services à l'enfance et des Services sociaux et communautaires ayant lancé un examen à leur sujet à l'automne, et elles aussi font l'objet d'un examen accru dans le cadre de ce projet de loi.
La législation renforcerait la surveillance exercée par le gouvernement sur certaines décisions financières, qui seront « décrites dans de futurs règlements ».
cbc.ca