Le Conseil de mai s'ouvre avec la réforme du travail au centre du débat : la CGT rejoint la table

Ce mardi, legouvernement national lancera officiellement le Conseil de Mai , le forum multisectoriel issu du Pacte signé le 9 juillet 2024 à Tucumán . Sa première réunion sera principalement consacrée à la réforme du travail, un thème que le parti au pouvoir cherche à consolider face à la crise économique et à la hausse du chômage.
La réunion aura lieu à 9 heures du matin au Salón de los Escudos (Salle des Boucliers) de la Casa Rosada. Y assisteront le chef de cabinet Guillermo Francos , qui préside le Conseil, ainsi que des représentants clés de divers secteurs. Seront présents : le ministre de la Déréglementation et de la Transformation de l'État, Federico Sturzenegger ; le gouverneur de Mendoza , Alfredo Cornejo , représentant les provinces ; Martín Rapallini , représentant l'Union industrielle argentine ( UIA ) ; et Gerardo Martínez , représentant la Confédération générale du travail ( CGT ).
« Je vais écouter dès cette première étape », a assuré Cornejo, interrogé sur le programme que les dirigeants provinciaux proposeront au forum. Lundi, plusieurs gouverneurs se sont réunis au Conseil fédéral d'investissement pour exiger le versement des fonds retenus sur la taxe sur les carburants et une répartition plus équitable des contributions du Trésor national ( ATN ).
Bien que le gouvernement précise que la réunion servira principalement à lancer officiellement le Conseil, il reconnaît, au sein de la Casa Rosada, l'intention d'avancer rapidement sur la réforme du travail et sur une future réforme fiscale. Le parti au pouvoir considère ces deux questions comme essentielles pour débloquer le marché du travail argentin et encourager l'investissement.
Le Conseil de Mai a été créé par décret en juillet dernier, dans le but de se réunir périodiquement et d'assurer le suivi des dix points convenus dans le Pacte de Tucumán . Ces engagements comprennent l'équilibre budgétaire, la réduction de la pression fiscale, la libéralisation des échanges commerciaux, la réforme des retraites et la modernisation du système éducatif.
La réforme du travail, en particulier, est perçue par l'exécutif comme l'un des principaux obstacles au système productif. Le président argentin Javier Milei a insisté sur le fait que la législation du travail actuelle décourage l'embauche et favorise l'informalité. La CGT, quant à elle, a déclaré qu'elle s'opposerait à toute tentative visant à supprimer les droits acquis ou à améliorer les rémunérations.
Près d'un an après la signature du pacte fondateur, le gouvernement cherche à réactiver institutionnellement le Conseil de Mai comme outil de dialogue, mais aussi comme moyen de légitimer les réformes structurelles. Pour l'instant, les membres de la Casa Rosada admettent ne pas s'attendre à des avancées concrètes au Congrès cette année, mais ils espèrent que le débat public servira à préparer le terrain politique et social pour 2026.
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