Projet régénérateur vs. résistance personnelle

Alors que Feijóo appelle les Espagnols à œuvrer pour un projet inclusif, le leader du PSOE place sa survie personnelle en premier.

La fin de l'échec du gouvernement de coalition. Après les résultats désastreux du PSOE et de Sumar (et auparavant de Podemos), le président du PP, Alberto Núñez Feijóo, réélu au Congrès de son parti, aspire à gouverner seul et à avoir les coudées franches pour mener à bien le projet de régénération dont, selon lui, l'Espagne a besoin après sept ans de soumission de Pedro Sánchez aux diktats des radicaux, des populistes, des séparatistes et des partisans d'ETA pour se maintenir au pouvoir.

L'exact opposé de ce que propose le Parti populaire (PP), pour qui il est urgent de rétablir la neutralité des institutions, de rétablir le niveau éducatif, de renforcer l'indépendance de la justice, de rétablir l'égalité entre les Espagnols, de reprendre le contrôle de l'immigration et de mettre un terme à la collecte excessive d'impôts par le Trésor public. En bref, « mettre fin au cauchemar Sánchez ».

Une tâche majeure pour laquelle Feijóo espère coopérer avec d'autres partis, à l'exception de Bildu et du PSOE de Sánchez, par le biais d'alliances parlementaires afin de démolir le mur érigé par Sánchez lors de son investiture en novembre 2023. L'enthousiasme suscité par Feijóo au sein de son parti, plus uni que jamais depuis son départ du gouvernement en 2018, contraste fortement avec la démission des socialistes face au pouvoir enraciné de Sánchez. Lors de l'Exécutif fédéral visant à élire le remplaçant de Santos Cerdán, emprisonné, il n'a pu qu'exhorter ses partisans à « résister » face aux scandales qui touchent de plus en plus de personnes dans son entourage familial et politique.

Alors que Feijóo appelle les Espagnols à œuvrer pour un projet inclusif, le leader du PSOE place sa survie personnelle en premier.