Réponse de l'ancien ministre José Manuel Restrepo au président Gustavo Petro concernant la baisse de l'inflation

L'ancien ministre des Finances et actuel recteur de l'Université EIA, José Manuel Restrepo , a réagi aux propos du président Gustavo Petro concernant l'inflation en Colombie, en baisse pour le troisième mois consécutif. L'ancien ministre a affirmé que le pays ne sombrerait pas dans la stagflation, comme le suggère le président.

Selon le Département administratif national des statistiques (DANE), l'inflation en juin s'est établie à 4,82 pour cent sur un an.

En apprenant la nouvelle, le président Petro a réagi ainsi : « L’inflation en Colombie est sous contrôle. Elle est tombée sous la barre des 5 % annuels. Nous sommes à 4,8 %, et la hausse des prix ce mois-ci est à peine de 0,1 %. »

Et il a mis en garde contre les risques d'une possible stagnation économique si la Banque de la République n'agit pas plus rapidement pour réduire les taux d'intérêt : « Si le conseil d'administration tarde encore à baisser le taux d'intérêt réel, nous pourrions tomber dans la « stagflation », une chute des prix accompagnée d'une stagnation économique . »

Pour Restrepo, les résultats « sont sans aucun doute de bonnes données qui aident la Colombie, et je propose de féliciter la Banque de la République, qui a obtenu ce résultat grâce à la gestion prudente et ordonnée de la politique monétaire, malgré le désordre de la politique fiscale, qui complique les décisions en matière de taux d'intérêt », a-t-il déclaré.

Restrepo a ajouté que la Colombie ne se dirigeait en aucun cas vers la stagflation. « Je suggère de revoir vos concepts. La stagflation est une stagnation économique et une inflation, et ici, l'inflation est en baisse et l'économie tend vers la croissance du PIB (bien au contraire). Un tel argument ne tient donc pas la route », a-t-il déclaré.

Le président d'Andi, Bruce MacMaster, a qualifié la baisse de l'inflation de bonne nouvelle, « dans le contexte économique complexe que nous traversons ».

En outre, il s'attend à ce que cette tendance à la baisse se poursuive afin que l'on puisse observer « une réponse de politique monétaire », c'est-à-dire une réduction du taux d'intérêt de la Banque de la République.

Au cours du même mois de l'année dernière, l'inflation était de 7,18 pour cent, tandis qu'en mai de cette année, elle était de 5,05 pour cent et en avril, de 5,16 pour cent.

DANE a également indiqué que l'inflation mensuelle était de 0,10 % en juin et de 3,74 % depuis le début de l'année.

Selon le DANE, les plus fortes contributions à la hausse annuelle de 4,82 % ont été enregistrées dans les prix de l'hébergement, de l'eau, de l'électricité, du gaz, de l'alimentation, des boissons non alcoolisées, des restaurants, des hôtels et des transports. Au total, ils ont contribué à hauteur de 3,96 points de pourcentage à cette augmentation.

Juan Pablo Penagos Ramirez