Ryanair a été reconnu coupable de concurrence déloyale et contraint de retirer sa campagne contre eDreams.

En 2023, Ryanair a lancé une série de campagnes de diffamation contre les agences de voyages en ligne , notamment eDreams ODIGEO et son programme Prime. Le 12e tribunal de commerce de Barcelone a condamné la compagnie aérienne pour concurrence déloyale et dénigrement de l'entreprise espagnole par la diffusion de fausses allégations sur diverses plateformes. En juillet 2024, le tribunal a adopté des mesures conservatoires à l'encontre de la compagnie aérienne, lui ordonnant de cesser ces pratiques , puis, en septembre 2024, lui a adressé un avertissement formel pour non-respect de cette ordonnance.

Le dernier jugement établit de manière concluante que les accusations désobligeantes de Ryanair concernant eDreams et son modèle d'adhésion Prime sont fausses . Comme le souligne le tribunal, cette campagne a été diffusée via les sites web de Ryanair, des communiqués de presse, les réseaux sociaux et les déclarations publiques de ses dirigeants, dont son propre PDG, Michael O'Leary . Le jugement conclut que ces allégations visaient à nuire à un concurrent clé .

Par conséquent, Ryanair est tenue de mettre fin à sa campagne de diffamation, de supprimer tout contenu de ce type de toutes ses plateformes et de publier une rétractation publique sur son site web et ses réseaux sociaux, et de la maintenir pendant six mois. Plus précisément, le tribunal exige de la compagnie aérienne irlandaise qu'elle publie : « Ryanair reconnaît qu'eDreams Prime est un service d'abonnement légitime qui offre aux consommateurs des réductions sur les vols, les hôtels, les forfaits et les locations de voitures. »

En réponse, Guillaume Teissonnière, conseiller juridique chez eDreams ODIGEO, a déclaré : « Pour Ryanair, cela doit sonner comme un disque rayé. Dire que c'est du déjà-vu est un euphémisme. À maintes reprises, les tribunaux ont condamné sans équivoque leurs tactiques de diffamation . Leur intention est claire : écraser injustement la concurrence. Trop, c'est trop. Ryanair doit une fois pour toutes abandonner ces méthodes d'intimidation, concurrencer sur la base des mérites et se conformer à la loi . Cela aurait dû être fait depuis longtemps. »