L’œil de notre photographe. « Histoire de cœur » par Philippe Trias

« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Cette célèbre phrase de Saint-Exupéry pourrait résumer cette image. Flânant le long de l’étang du parc des Bains avec mon boîtier sous le bras, comme à mon habitude, je fus attiré par le bruit du vent dans les herbes hautes du bord de l’eau. Une scène tout à fait banale qui, pourtant à y regarder de plus près, titilla mon regard. Quatre cœurs en ombre chinoise se détachaient du fond de la mare aux canards, jouant avec la lumière et les rafales et me faisaient de l’œil.
J’ai dansé avec les herbes pour saisir le bon moment et attendu que tout se mette en ordre pour déclencher. Être attentif à ce qui nous entoure, le cœur grand ouvert aux petits secrets que la nature nous envoie, rien d’essentiel, mais quelle beauté…
Photo réalisée avec un Leica M et une focale de 35 mm, une vitesse d’obturation de 1/470 s à f/2 et une sensibilité de 100 ISO
Le Progres