Quels sont les coups de cœur de nos libraires préférés cette semaine ?

Pour ce nouveau coup de c’ur, Pierre Derensy et Sabine Agraffel ont choisi un polar décalé, avec « L’ange gardien », écrit par l’italien Léo Giorda. Il s’agit du premier tome d’une série traduite en français. On y suit un instituteur qui se mue en détective privé, associé à un policier et ils tentent de résoudre une affaire de meurtre. « La particularité, c’est que la drogue exacerbe les sens du détective et développe sa faculté de déduction, indique Pierre Derensy. C’est un roman très drôle, du fait de ce personnage baroque, dans lequel on découvre Rome différemment. L’enquête policière se tient également, faisant de ce livre un roman léger et aérien parfait à lire en été. » Un roman polar à destination d’un public adulte.
« L’ange gardien » de Léo Giorda, éditions Gallmeister. Prix : 19,90 euros.
« Je vous dédie mon silence », Mario Vargas Llosa pour La Mandragore
Le dernier de Vargas Llosa, « Je vous dédie mon silence », est un des coups de c’ur de La Mandragore. « Cela se passe à Lima, au Pérou. On est dans le milieu des musiciens et des chanteurs populaires de Lima. » Transporté par un personnage assez fou, mais très attachant, le musicologue Tono Azpilcueta, « c’est un livre assez coloré et chaleureux sur les gens un peu déshérités de la ville ». L’auteur offre à voir « cette culture populaire, musicale ». « Sous le prétexte d’une enquête sur la musique, on découvre toute une sociologie et des gens simples, mais des belles personnes, j’ai trouvé ça très bien. »
« Je vous dédie mon silence » de Mario Vargas Llosa, éditions Gallimard. Prix : 23 euros.
« Les vies rêvées de la baronne d’Oettingen », Thomas Snégaroff pour Les Ruelles
« L’auteur, journaliste, retrouve dans les tiroirs d’un bureau de son arrière-grand-père, des dessins signés de François Angibaud, le pseudonyme de la baronne. » Il se lance dans des recherches sur cette femme. « On est entre le roman imaginaire et l’historien qui enquête sur le destin de cette femme très romanesque, dans la Grande guerre », précise Marie-Pierre Mazeau-Janot. Cette baronne a transformé « le destin qu’elle s’était imaginé ». Muse, mécène, artiste’ elle a subjugué le Montmartre du XXe siècle. « Elle a soutenu, enivré, encouragé’ C’était une femme libre au début du XXe siècle. »
« Les vies rêvées de la baronne d’Oettingen » de Thomas Snégaroff, éditions Folio. Prix : 9 euros.
« La terre verte », d’Ayroles (scénario) pour Les Bullivores
« C’est très, très beau. » Chez Les Bullivores, on est conquis devant « La terre verte ». « Ça se passe à la fin du Moyen-Âge, au Groenland. On suit les aventures de Richard, un Anglais qui veut débarquer là-bas pour créer un royaume. C’est un peu une chronique autour de Richard III, c’est très Shakeaspeare. » À son arrivée, Richard découvre une terre très hostile, avec les Inuits qui vivent très proches de la nature, et les descendants des Vikings « qui se battent un peu contre les éléments ». « Il arrive et sème un peu la zizanie entre les différents peuples. En même temps, il vient aussi avec un évêque’ il sème la discorde pour mieux régner. » Résultat : « Des intrigues qui se passent au Moyen-Âge, mais qui sont finalement très actuelles. » « C’est vraiment très prenant, on ne le lâche pas, il est superbe. C’est le scénariste des « Indes fourbes » qui avait eu aussi beaucoup de succès à sa sortie. » En plus, on croise des personnages historiques !
« La terre verte » d’Ayroles (scénario), Tanquerelle (dessin) et Merlet (couleurs), éditions Delcourt/Mirages. Prix : 34,95 euros.
Dordogne Libre