Sean Combs acquitté en partie : le retour à l’ère de l’impunité pour les stars ?
Acquitté de presque toutes les charges qui pesaient sur lui, notamment de “trafic sexuel”, Sean Combs semble sortir victorieux de son procès en première instance. Dans “The New York Times”, le critique musical Jon Caramanica analyse les conséquences de cette décision judiciaire.
Depuis deux mois, Sean Combs [dit aussi P. Diddy, entre autres noms de scène] – ex-patron du rap US et l’un des plus grands ambassadeurs internationaux du cool à l’américaine – est cantonné au banc des accusés.
Jugé pour trafic sexuel, racket en bande organisée [une catégorie pénale américaine, entre l’extorsion et l’association de malfaiteurs] et transport de personnes à des fins de prostitution, il semblait tombé en disgrâce : un homme puissant mis à terre par ses victimes présumées, preuve que même les plus hautes sphères de la célébrité ne garantissent peut-être pas l’impunité. Sa vie, sa carrière, son image publique en sortiraient bouleversées à tout jamais, croyait-on. Il avait lui-même signé la fin de sa carrière.
Pourtant, mercredi [2 juillet 2025], Sean Combs a été acquitté de toutes les charges retenues contre lui, hormis le transport de personnes à des fins de prostitution, la moins grave de toutes.
Le travail d’enquête mené depuis la fin 2023 – au moment où l’ex-compagne du rappeur, la chanteuse Cassie (Casandra Ventura de son vrai nom), avait porté plainte contre lui, une affaire réglée par transaction en un jour à peine – laissait augurer la déchéance de Sean Combs. Le verdict de mercredi a prouvé l’inverse. Les nombreux témoignag
The New York Times (New York) Avec 1 700 journalistes, une trentaine de bureaux à l’étranger, plus de 130 prix Pulitzer et plus de 11 millions d’abonnés au total à la fin de l’année 2024, The New York Times est le quotidien de référence aux États-Unis, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
Dans son édition dominicale, on trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris la direction de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique à elle seule plus de 10 millions d’abonnés à la fin de 2024, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
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