"C’est une épreuve, à la fois physique et mentale": sans aucun jour de repos, la Roca Team va affronter l'ASVEL mardi soir en demi-finale de Betclic Elite

C’est passé. Non sans quelques frayeurs en première mi-temps, quand Le Mans a pris les commandes (13-19, sur un T3 de Buchanan). Il a fallu deux gros T3 de Diallo et Strazel (au buzzer) pour que l’ASM vire en tête à la pause. Un bonus important dans les têtes. L’ASM a ensuite conduit les opérations avec maîtrise et autorité: la Roca Team a ainsi évité le précipice, cette élimination en quart de finale qui aurait fait jaser pour le finaliste de l’Euroligue. Bourreau du Rocher en Leaders Cup (finale) puis en Coupe de France (demi-finale), Le Mans rêvait d’une passe de trois, mais les cadres de Vassilis Spanoulis ont fait respecter la loi du champion. Toujours sans Mike James (hématome au bras), que l’on n’a pas vu à la salle, ce qui interroge un peu, ni Daniel Theis (pépin musculaire), les hommes de la Principauté ont su que l’affaire était dans la poche grâce à trois lancers francs d’Okobo après un coup de sifflet contre David DiLeo à 39 secondes du buzzer.
Une semaine pile après sa finale ratée de l’Euroligue (0 point), le meneur-arrière des Bleus a été le fer de lance de la Roca Team (23 points, 5 passes). Aidé d’Alpha Diallo (16 points, 6 rebonds), Matthew Strazel (11 points) et Mam Jaiteh (8 points, 9 rebonds), "Okoboss" a lancé le run monégasque au retour des vestiaires (56-43, 26e). Monaco a défendu dur, les deux gâchettes made in USA du MSB, Hudgins et Buchanan, étant dans l’ensemble bien contenues. Delaunay (6 points) n’a pas pu rééditer son festival du match 2. Ce MSB tenace mais légèrement émoussé a encore trouvé des ressources (Di Leo, Narace) pour revenir à deux possessions (80-74) sur un dunk de Noah Penda à 90 secondes du terme. Mais dans la foulée, la pépite du MSB commettait sa 5e faute sur Okobo (antisportive), qui brisait le dernier élan manceau.
Ce calendrier est un problèmeAinsi la Roca Team va-t-elle retrouver en demi-finale son plus fidèle ennemi l’ASVEL, au meilleur des cinq manches, avec une première manche programmée dès demain (21h) à l’Astroballe. Dès demain. La cadence du calendrier fait débat, comme si rien ne devait être épargné au finaliste de l’Euroligue, qui a déjà dû puiser dans ses ressources pour enchaîner directement sur cette série face au MSB. Dans le même temps, Paris va bénéficier de quatre jours de repos, et l’ASVEL trois, plus le fait de ne pas devoir voyager. Une drôle de façon pour la LNB de valoriser le parcours européen historique pour le basket français des hommes de Spanoulis. Dans la coulisse, il se dit que Paris ne pouvait jouer mardi et jeudi car l’Adidas Arena est prise jeudi soir par le concert de John Legend. Il n’empêche, c’est Monaco qui morfle. "Je ne sais pas où est le problème, à la Ligue ou au niveau du calendrier, mais on n’a eu aucun jour de repos depuis le retour d’Abou Dabi. C’est une épreuve, à la fois physique et mentale", a noté le pivot monégasque Mam Jaiteh.
Nice Matin