La presse étrangère acclame le PSG après son triomphe en Ligue des Champions
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A Munich, le PSG a marché sur l’Inter Milan en finale de la Ligue des champions et règne désormais sur l’Europe. Un ahurissant 5 à 0 qui a forcément impressionné la presse étrangère. La plupart des unes parues ce dimanche 1er juin s’enthousiasment pour l’équipe parisienne.
Deux Parisiens concentrent l’essentiel des louanges : l’entraîneur Luis Enrique et le milieu offensif Désiré Doué, double buteur et auteur d’une passe décisive en finale. La presse espagnole applaudit, à commencer par Marca : «Luis Enrique signe son chef-d’œuvre et couronne le PSG de son premier titre en Ligue des champions», avant d’analyser : «Gagner la Ligue des champions n’est pas la même chose que de la gagner en tant que “grande équipe”. Et le PSG de Luis Enrique l’a fait. Ils ont battu l’Inter Milan à Munich, l’éliminant de la carte en seulement vingt minutes, et lui ont ensuite infligé une raclée historique. Désiré Doué, MVP [most valuable player, ndlr] de la finale avec deux buts et une passe décisive, a mené le PSG à son premier titre en Ligue des champions… et l’Inter à la plus grande déroute de l’histoire d’une finale de Coupe d’Europe ou de Ligue des champions.»
Mêmes compliments d’El Mundo Deportivo, qui fait la part belle à «“Monsieur” Luis Enrique» qui «offre au PSG sa première Ligue des champions». «Luis Enrique avait un plan et il l’a exécuté parfaitement pour atteindre l’objectif qui ces dernières années était devenu une obsession pour le Paris Saint-Germain. Coïncidant avec le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid, l’entraîneur asturien a affirmé que le PSG allait être une meilleure équipe cette saison qu’il ne l’avait été jusqu’alors. A peine dit que c’était fait. Lucho a réussi à mener l’équipe parisienne au premier titre de Ligue des champions de son histoire, et il l’a fait en restant fidèle à lui-même à tout moment», félicite l’autre quotidien de sport.
Seul AS se montre sarcastique, en titrant sur «Une Ligue des champions d’une valeur de 2,283 milliards d’euros». Le journal résume l’affaire ainsi : «Par une chaude nuit de mai, après un excellent match, le football a accepté le PSG pour toujours, la Ligue des champions a accueilli dans ses mains un nouveau champion, construit par le Qatar, qui a investi 2,283 milliards en recrutements en moins de quinze ans jusqu’à son couronnement. Il restera également écrit dans les annales que celui qui y est parvenu fut Luis Enrique, ce génie désapprouvé dans la moitié de l’Espagne mais idolâtré dans le reste du monde, cet entraîneur qui a fait comprendre à l’émir et à Al-Khelaïfi que la gloire s’obtient sur le banc, et non auprès des stars. Son projet, plus footballistique que médiatique, a une fois de plus donné raison aux connaisseurs : dans ce sport, les stratèges gagnent et les mégalomanes perdent. Toujours.»
Les médias italiens n’ont évidemment pas épargné l’Inter. «Pas comme ça» rage ainsi la Gazzetta, dégoûté par l’humiliation subie par les Interistes. Le quotidien transalpin analyse : «Le PSG exagère. Une finale remportée en dominant dans tous les domaines. On se demandera longtemps quelle était la kryptonite qui a paralysé une Inter méconnaissable dès les premiers dribbles du duo Kvara-Doué. L’arme tactique de Luis Enrique, Doué au nom prédestiné, est le garçon portant le numéro 10, l’alter ego de Mbappé sorti de l’ombre après ses adieux, alors que Dembélé – 33 buts cette saison – avait reçu une consigne : mordre les pieds de Sommer, principal instigateur du jeu.»
Tuttosport égratigne lui aussi les Interistes, en titrant «L’Inter humiliée». «Les Nerazzurri débordés, une finale à sens unique. Doué rend fous Acerbi et ses coéquipiers, gloire aussi pour Kvaratskhelia», passé par le club de Naples. Tuttosport ajoute : «Une lourde défaite qui restera dans l’histoire».
Du côté de la presse allemande, Bild s’extasie : «Quelle finale !» «Paris en émoi, l’Inter en pleurs. Trop de rythme, trop de technique, trop de classe, cette équipe du PSG était tout simplement trop bonne ! Pendant des années, les dirigeants du club du cheikh ont misé sur des talents exceptionnels tels que Mbappé, Neymar et Messi pour rapporter le trophée en France. Cependant, cette victoire historique a été remportée par une équipe sans superstar évidente».
Quant à la BBC, elle met elle aussi l’accent sur Luis Enrique et Désiré Doué : «Le PSG relooké entre dans l’histoire lors d’une soirée émouvante pour Luis Enrique», titre le média anglais. «Le brillant adolescent Désiré Doué a confirmé son statut de moitié d’un nouveau duo de jeunes superstars – aux côtés de Lamine Yamal de Barcelone – qui ont le génie de dominer le jeu pour les années à venir.»
Et en guise de bonus, comment ne pas citer la une de la Provence, maintenant que Marseille n’est plus la seule équipe française à avoir soulever la coupe aux grandes oreilles ? «A jamais les deuxièmes», titre ce dimanche le quotidien du Sud-Est, en référence à l’expression «A jamais les premiers» répétée à l’envi par les Marseillais depuis 1993 et leur sacre inaugural contre le Milan AC.
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