La Roca Team face à l'ASVEL en match 2 de la demi-finale de Betclic Elite

Depuis le temps qu’on la suit, on sait comment fonctionne cette équipe de l’AS Monaco. À force d’être autant épaté qu’exaspéré par ses performances, on sait ce qui alimente son moteur: l’orgueil. Dès que la fierté est piquée, la bête se réveille. Mardi, la Roca Team s’est présentée en dilettante à Décines. Dans un contexte interne tendu (lire nos précédentes éditions), elle a reçu une claque des mains de l’ASVEL (94-74). Mais hier, elle est venue pour se venger. Et ça s’est vu! "Personne n’aime perdre, personne n’a envie d’être en vacances dès maintenant et on veut tous aller chercher ce titre", promettait Juhann Begarin après la gamelle du Match 1. Or, parler, c’est bien mais agir, c’est mieux.

Dès l’entame, les Monégasques ont montré de toutes autres attitudes que mardi: l’ajustement Georgios Papagiannis dans le cinq de départ portait ses fruits (8 des 10 premiers points de l’ASM pour le géant grec), l’intensité défensive n’avait plus rien à voir et les joueurs de Vassilis Spanoulis se battaient sur tous les ballons, même les rebonds plus désespérés. Comme s’ils voulaient donner raison à leur entraîneur grec : la fatigue, c’est bon pour une mère de famille, pas pour des basketteurs millionnaires…

Sur un tir à 3-points à la sirène d’Élie Okobo, la Roca Team a même compté jusqu’à 19 points d’avance, à la mi-temps (47-28). Le plus dur était fait, au terme d’une première période formidable. "Chaque fois qu’on défend correctement, ça nous donne du rythme offensivement", analysait Matthew Strazel après coup, au micro du diffuseur. Restait alors à contenir l’inévitable révolte de l’ASVEL (59-50, 28e minute), ce qui fut fait avec brio, grâce à une force de frappe plurielle (cinq joueurs entre 12 et 21 points, Strazel meilleur marqueur). Une gifle partout, balle au centre : rendez-vous à Monaco dimanche pour la manche 3!