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Pleut-il vraiment tout le temps à Roland-Garros ?

Pleut-il vraiment tout le temps à Roland-Garros ?
Interruption due à la pluie au tournoi de Roland-Garros, le 29 mai 2018. MICHEL EULER / AP

Des bâches déroulées pour recouvrir les courts en urgence, des spectateurs sous les parapluies et des commentateurs qui s’improvisent météorologues : la pluie fait partie du folklore de Roland-Garros, tournoi de tennis qui se déroule chaque année entre fin mai et début juin à Paris.

Mais est-ce vraiment le cas chaque année ? Pour le savoir, les Décodeurs se sont plongés dans les archives de Météo-France afin d’étudier la pluviométrie locale pendant les quinze jours des Internationaux de France au cours des quatre décennies. Et force est de constater que la réalité rejoint la légende : depuis 1993, 160 des 487 journées de tournoi (33 %) ont été troublées par des épisodes de pluie pendant les heures des matchs (entre 10 heures et minuit).

C’est en 2016, année marquée par des crues importantes en région parisienne, que des records de pluviométrie ont été battus sur le tournoi. Il a plu 138,8 mm lors des quinze jours de Roland-Garros, dont 78,5 mm pendant les heures de matchs. Pour le seul lundi 30 mai, 26,8 mm de pluie ont arrosé les courts entre 10 heures et minuit, empêchant la tenue de tous les matchs. Un contraste saisissant avec 2021, année la moins pluvieuse des vingt dernières années avec 2,4 mm de pluie au total.

Trois finales sauvées grâce aux nouveaux toits

Depuis le début de l’ère Open en 1968, la pluie a interrompu et hâché de nombreuses finales sur la terre battue parisienne, traditionnellement organisées le samedi pour les femmes et le dimanche pour les hommes. Mais, en un peu plus d’un demi-siècle, seules deux finales ont dû être repoussées : en 2012, Rafael Nadal a dû attendre le lundi matin pour reprendre son duel avec Novak Djokovic interrompu la veille et l’emporter ; en 1973, l’opposition entre Ilie Nastase et Nikola Pilic n’a eu lieu que le mardi suivant.

Depuis l’apparition du toit rétractable au-dessus du court central Philippe Chatrier en 2020 (puis sur le Suzanne Lenglen en 2022), un tel scénario est désormais exclu. Lors des quatre dernières éditions, deux finales hommes (2022 et 2023) ont ainsi pu se dérouler sans accroc malgré la pluie. Lors de la finale femmes du 4 juin 2022, Iga Swiatek et Coco Gauff ont pu disputer leur finale en toute quiétude, malgré les trombes d’eau tombées sur Paris ce jour-là.

Jusqu’à 2020, Roland-Garros était le dernier tournoi du Grand Chelem à se dérouler totalement à ciel ouvert. Il a rejoint l’Open d’Australie (à Melbourne), Wimbledon (au Royaume-Uni), et plus récemment l’US Open (à New York), qui disposent également de toits rétractables.

Cet article est une mise à jour d’un article initialement publiée en 2016.

Benjamin Bruel, Anne-Aël Durand et Maxime Ferrer

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