Rugby, Régionale 1 (8e de finale de championnat de France) : Thomas Lasmesuras, un neuf sans demi-mesure

Pur produit de l’école de rugby, le demi de mêlée nontronnais Thomas Lasmesuras est un vrai chef d’orchestre pour un groupe qui souhaite encore chanter dimanche soir.
Le gabarit de numéro 9 est bien souvent petit et mince. Mais au CSN, celui qui touche le plus de ballons dans une partie se fait appeler « gros » par ses potes. Avec ses 95 kilos, Thomas Lasmesuras a de quoi attaquer la ligne et pas seulement être la courroie de transmission avec son demi d’ouverture. « J’ai subi une opération suite à une hernie discale et j’ai passé une saison blanche où je n’ai rien fait », dit-il en souriant. Résultat, un gain de poids qui, à ce jour, surprend des spectateurs quand ils voient que c’est avec le 9 dans le dos qu’il foule la pelouse.
Le combat dans le sangDès l’âge de quatre ans, le bambin est déjà sur le pré. « C’est mon voisin qui s’occupait du club qui m’a amené au stade et même mon père qui était footeux suivait ! J’ai fait toute mon école à Nontron puis suis allé à Ribérac, Trélissac, Périgueux avant de quitter la Dordogne pour Brive, deux ans, puis Aurillac en junior crabos et une saison en espoir, énumère-t-il. Ensuite, je suis revenu à mes premières amours, suite au décès de mon père ».
Passé par le judo, où il a été ceinture orange, cela ne dérange pas Thomas Lasmesuras d’attaquer la ligne et d’aller au combat. Au contraire, du genre teigneux, c’est un atout de plus dans cette équipe qui réalise une très belle saison. « Le groupe vit bien sur et en dehors du terrain, car on est une bande de copains qui aimons être ensemble. On a toutes les conditions pour bien bosser et aller loin grâce au staff et tous ceux qui entourent le club. Après avoir soulevé le bouclier du terroir, on a apporté plein de bonheur à tout le monde et ça nous a donné envie de gagner autre chose », avance le joueur.
Continuer de se régalerEt dimanche, Thomas Lasmesuras est prêt à prendre sa revanche sur Pessac, l’adversaire qui les avait éliminés en barrage l’an passé. « C’est un mauvais souvenir tellement on avait pris l’eau avant de refaire un peu surface en seconde mi-temps » se souvient-il. Voilà une belle raison, de plus, pour croire à la qualification pour les quarts de finale. « Notre pire ennemi, c’est nous. Et quand on le décide, on fait de très belles choses et on se régale à jouer. À nous de ne pas sortir du match sur un en-avant par exemple’ »
Ce dimanche, comme d’habitude, le demi de mêlée conduira le jeu nontronnais pour passer ces 8e et ravir Anaya sa fille de trois ans qui suit les matches de son papa « et même parfois les entraînements ».
Dordogne Libre